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Si on en croit sa mère, Aymeric a eu les meilleurs précepteurs, la meilleure éducation… Et les pires fréquentations qui soient !

Aymeric est le cadet des enfants Roselin. Un cadet pour le moins turbulent. Alors que ses aînés, deux frères et une sœur, sont la parfaite représentation de la Noblesse Parisienne, Aymeric en est le mouton noir.

Le comte Aymeric Roselin est né un matin d’hiver alors que sa mère, la comtesse, avait depuis longtemps cru ne plus être en âge d’enfanter. L’arrivée de ce petit dernier fut une bénédiction à ses yeux tout comme à ceux de son époux qui, très pieu, voyait là un cadeau divin.

De 11 ans plus jeune que sa sœur, la cadette avant sa naissance, Aymeric fut un enfant aimé et choyé qui fut suivit par les meilleurs précepteurs pour son éducation avant d’être envoyé en pensionnat religieux. Ce choix ne fut pas anodin, en effet ses parents eurent très vite dans l’idée de faire de leur cadet un prêtre, leur branche de la famille n’ayant pas d’homme de Dieu dans leur rang. Mais les choses ne se passèrent pas comme ils l’auraient souhaité. Leur enfant, joueur et curieux, devint peu à peu morose et renfermé. Il fallut des années avant qu’Aymeric, alors devenu jeune adolescent, avoue à sa sœur les pratiques du Père Supérieur sur certains jeunes garçons du pensionnat, dont lui. Avertit par leur fille, le comte et la comtesse ne voulurent rien entendre, refusant de croire qu’un représentant de Dieu puisse agir de la sorte.

A l’âge de 15 ans, à sa sortie du pensionnat, Aymeric ne voulait plus entendre parler de religion. Il se mit même à refuser tout bonnement de mettre les pieds dans une église au grand damne de ses parents. Il rejoignit une prestigieuse école, puis entra à l’université de lettres. Ses parents le laissèrent faire en comprenant qu’ils ne leur laisseraient de toutes manières pas le choix.

Durant ses études, Aymeric ne fut pas l’étudiant le plus consciencieux qui soit. Il venait juste au minimum de cours requis par années mais malgré cela, ses résultats étaient eux, bien là et 3 ans plus tard, il ressortit avec son diplôme universitaire.

Et c’est à partir de là que les choses déraillèrent pour de bon aux yeux des Roselin. Alors que ses aînés c’étaient mariés tôt et avaient commencé à fonder leurs familles, Aymeric s’obstinait à rejeter une à une chaque prétendantes présentées par ses parents. Pire encore, il s’évertué à les ridiculiser, soulignant à la moindre occasion leur manque de culture, principalement littéraire. Mais cela n’arrêtait pas ses parents qui souhaitaient, puisse ce qu’il n’entrerait jamais au diocèse, le voir marier avant leurs morts. N’oubliant pas qu’Aymeric est né alors que la comtesse avait déjà été en âge de commencer sa ménopause.

Voyant ses parents s’obstiner, Aymeric perdit patience et opta un jour pour une nouvelle solution bien plus radicale. On lui présenta au cours d’un pique-nique une toute jeune fille de bonne famille qui aurait fait une parfaite épouse. Aymeric la séduisit et, dans l’ombre d’un buisson, la déflora après lui avoir promis le mariage. Promesse qu’il ne tint évidemment pas et pire encore, il se vanta de ces faits, humiliant ainsi la demoiselle, qui finit au couvent, et sa famille.

A partir de là, le comte décida de louer à son fils une maison au cœur de la capitale. Il lui alloue une pension confortable tous les mois bien que son fils soit un auteur de théâtre ayant déjà vu joué quelques une de ses pièces et en contrepartie, tous deux ont convenu qu’Aymeric se tiendrait loin de la famille lorsque sa présence n’était pas requise et, lorsqu’il se devait d’être présent, qu’il se tiendrait le mieux possible.

Aymeric est un épicurien, blasphémateur, pansexuel qui ne pense qu’à sa petite personne avant tout. Aux banquets parmi les siens, il préfère les tavernes de la ville, et pas celles guindées pour gens de son rang. Non lui, si on veut le trouver, il faut chercher dans les tavernes des petites gens ou dans les bordels. Il aime les plaisirs sous toutes leurs formes et n’a pas peur de tout tenter. Son amour pour les femmes comme pour les garçons, ou même pour les hommes travestit, est devenu légende au très grand damne de ses parents.

De plus, issus d’une famille très pieuse, Aymeric fait contre-pied en aimant blasphémer à haute voix au fur et à mesure que les verres de vin se vident, pas forcément parce qu'il est non-croyant mais surtout pour... Se démarquer de sa famille et de leurs aspirations à son égard.

Il déteste être en tort, n’a pas peur de fermer le clapet de ceux qui le cherchent un peu trop. Il est hautain et sûr de lui. Mais étrangement, il est également romantique et croit volontiers en l’amour, le vrai. Toutefois, il ne perd pas une occasion de ridiculiser les jeunes filles bien nées que ses parents s’obstinent à lui présenter, aucune d’entre elles n’ayant encore réussit à lui plaire.

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