Les misérables [2/14]

Très jeune, Jean Valjean est contraint de faire face à la tragédie et de garder tête haute. Ses parents morts très jeunes, Jean est élevé par sa soeur, il devient émondeur, comme ses parents avant lui, et vit auprès de sa soeur, son mari, et leurs enfants. Quand son beau-frère est terrassé par la maladie, il prend sur lui de s'occuper de ses neveux et nièce ainsi que de sa mère. Malheureusement, la famine fait rage. Pour nourrir sa famille, Jean dérobe une miche de pain. Ce vol sera sévèrement sanctionné. Pour ce larcin et pour les diverses tentatives d'évasion qui y succèdent, Jean est envoyé au bagne. D'abord condamné pour cinq années, il écopera de 19 années d'emprisonnement.

Quand il quitte enfin le bagne, l'homme est traité par tous comme un paria. C'est par ce qu'il considère comme étant la grâce de Dieu, et l'intervention de l'évêque de Digne, qui métamorphosera à jamais sa vision de l'existence, qu'il parvient à reprendre sa vie en main. Il s'installe à Montreuil-sur-Mer, bientôt, ses hauts-faits lui valent d'être nommé maire. Pendant plusieurs années, l'ancien forçat mène une vie paisible, et gagne la respectabilité de ses pairs, jusqu'à ce que son chemin croise celui de l'inspecteur de police Javert, qui le devine pour ce qu'il est : non pas Monsieur Madeleine, le maire de Montreuil, mais Jean Valjean, l'homme qui a brisé sa promesse à la nation. Javert finit par dénoncer Valjean... un autre homme est accusé à sa place. Valjean pourrait être sauf, mais choisit d'assumer sa responsabilité. Sur le moment, personne ne le croit, et dans la confusion, il s'en va... un temps suffisant pour tenir sa promesse à Fantine, une fille de joie à qui il a fait le serment de s'occuper de sa fille. Il s'enfuit donc avec la petite, Cosette, avec qui, en parfait hors-la-loi, il s'installe à Paris, dans un couvent où ils sont protégés par Fauchelevent, l'homme à tout faire des lieux, à qui Valjean a sauvé la vie à Montreuil-sur-Mer. Il y est admis comme jardinier, Cosette comme élève de l'école religieuse.

Depuis la mort de Fauchelevent, Jean Valjean et Cosette errent de maisons parisiennes en maisons parisiennes, Valjean, profitant de ses richesses accumulées à Montreuil, a acheté plusieurs demeures afin que lui et sa fille puissent fuir au mieux en cas de besoin.

De ses parents, Cosette n'a jamais rien su, ou rien qui ne l'aide à véritablement les connaître. Sa mère, Fantine, célibataire et sans le sous, l'a confié toute jeune à un couple d'aubergistes, les Thénardier, des individus de la pire espèce qui la traiteront non pas comme une enfant à part entière de la maisonnée, mais comme une domestique et une moins que rien. Alors qu'elle n'a que six ans, la veille du plus beau Noël de sa vie, un homme la "rachète" aux Thénardier, et la retire de leurs griffes. Cet homme est Jean Valjean, et Cosette ui doit tout. Avec lui, elle parvient à mener une vie paisible, dans le couvent où elle passe son enfance et le début de son adolescence. À présent sortis du couvent, Cosette et son père d'adoption errent de demeures en demeures, comme s'ils fuyaient quelque chose... Quoi ? Cosette n'en sait rien, son "père" refuse de lui dire quoi qu ce soit. Il se montre aussi discret qu'ultra-protecteur avec elle... Au point de l'étouffer. À l'âge où son coeur est tout prêt à battre pour un autre, un fossé entre eux est en passe de se creuser.

Fils d'une bohémienne et d'un homme envoyé en galère, il naît dans la fange, dans une prison. Très tôt, il a une revanche à prendre sur la vie, raison pour laquelle il intègre la police, tout d'abord à Toulon, où il se fait un devoir et un objectif de vie que de faire respecter la loi.
Lorsqu'il devient inspecteur de police à Montreuil, il rencontre le maire de la ville, M. Madeleine, qu'il soupçonne rapidement d'être l'ancien forçat Jean Valjean, et finit par le dénoncer en tant que tel. Quand bien même le maire avoue son crime, il finit par s'échapper, et Javert, déterminé et humilié, est depuis lors déterminé à mettre le criminel derrière les barreaux.
Aujourd'hui, i a été affecté à Paris. Dernièrement, son chemin y a croisé celui de Valjean, ou d'un homme qui lui ressemble trait pour trait. Plus que jamais, l'inspecteur de police est déterminé à l'arrêter et à mettre fin à cette rivalité qui dure depuis beaucoup trop longtemps, à présent.

Marius fut élevé par son grand-père, Gillenormand. Sa mère décédée, son père héros d'une guerre que le grand-père ne pouvait tolérer, étant en ce qui le concerne un royaliste pur jus, ce dernier s'est arrangé pour avoir la garde de son petit-fils, menaçant de déshériter ce dernier s'il ne pliait pas. Durant toute son enfance, Marius grandit en honnissant son propre père, que son grand-père qualifie sans cesse de honte de la famille. Son enfance et son adolescence se déroulent au mieux, le jeune premier, qui se destine à devenir avocat, fait la fierté de sa famille. Jusqu'au décès du père de Marius, qui avant sa mort, lui a adressé une lettre qui doit tout changer, dans cette lettre, il lui apprend avec quel héroïsme il a combattu pour une cause à laquelle le jeune homme ne voulait pas croire alors. Un bouleversement se produit chez son père, et il change de clan. Son père devient son idole, son grand-père celui qui l'a empêché de s'accomplir en tant qu'homme. Une violente altercation a lieu entre le grand-père et le fils, Marius quitte le domicile familial et va s'installer dans le quartier latin, où il mène une existence misérable et désoeuvrée, il commence à fréquenter le groupuscule révolutionnaire, les amis de l'ABC, auquel il décide de prendre part. Ses conviction politiques sont plus fortes que tout le reste, pense-t-il. Mais quand l'amour s'invite à la fête, tout est à remettre en cause.

Ancien soldat, il a été promu sergent et même médaillé durant la guerre. Déjà à l'époque, il était peu scrupuleux. Alors qu'il pensait son colonel, Pontmercy, mort, il décida de le dépouiller. Le colonel en question a cru que Thénardier le secourait, ce dernier n'a pas démenti. S'octroyant à lui-même le surnom de bon Samaritain, il en fit même le nom de l'auberge qu'il ouvrit ensuite avec sa femme. Ce fut dans cette auberge, où il ne cessa jamais ses petits arnaques, qu'une femme du nom de Fantine vint à eux et leur confia sa fille, en contrepartie de 7 francs par mois, le temps pour elle de cumuler les moyens d'élever sa progéniture. Ni lui ni sa femme ne traitèrent jamais la petite Cosette avec égard, ils l'asservirent et la maltraitèrent, jusqu'à ce que Jean Valean la récupérer.
Les Thénardier font faillite peu de temps après, et se réfugient à Paris, sous le nom de Jondrette. Ils vivent aujourd'hui d'expédients, et s'associent à une bande de malfrats. Ils sont experts dans toute sorte d'arnaques, et ne reculent devant rien pour leur profit.

Issue d'une famille pauvre, Mathilde Thénardier a toujours su y faire pour se débrouiller par ses propres moyens. En rencontrant celui qui devint son mari, elle trouva plus ou moins son alter égo. Avec lui, elle ouvrit une auberge, où  ils ne cessèrent jamais leurs petits arnaques. C'est là qu'elle fille la rencontre d'une femme du nom de Fantine, qui vint à eux et leur confia sa fille, en contrepartie de 7 francs par mois, le temps pour elle de cumuler les moyens d'élever sa progéniture. Ni elle ni son mari ne traitèrent jamais la petite Cosette avec égard, ils l'asservirent et la maltraitèrent, jusqu'à ce que Jean Valean la récupérer.
Les Thénardier font faillite peu de temps après, et se réfugient à Paris, sous le nom de Jondrette. Ils vivent aujourd'hui d'expédients, et s'associent à une bande de malfrats. Ils sont experts dans toute sorte d'arnaques, et ne reculent devant rien pour leur profit.

Né des Thénardier, Gavroche ne s'est jamais véritablement senti affilié à eux, tout comme ses parents ne l'ont jamais vraiment traité comme un fils ni n'ont jamais vraiment voulu de lui. Gavroche vit dans la rue. La ville, les ponts, la rue, c'est sa maison et sa famille, il a appris à faire avec, à vivre par ses propre moyens, et il n'attend pas après ses parents ou ses frères et soeurs pour survivre. Tenez, il ne connaît même pas ses frères et à peine ses soeurs en vérité. Il fréquente régulièrement les amis de l'ABC, et alors que le bruit court que bientôt se dresseront les barricades, il compte bien être de la partie. Et du côté des révolutionnaires, cela va de soi.

Azelma est la fille cadette des Thénardier, et comme tout enfant Thénardier, on ne peut pas franchement dire qu'elle ait eu une vie de famille très heureuse et épanouie, elle a appris à faire avec des parents qui ne faisaient jamais que se servir d'elle dans l'intérêt de la famille... ou dans leurs intérêts, plutôt, à force de voguer de galères en galères, de misères en misères, elle a apprit à s'adapter à à peu près toutes les situations, sans presqu'aucune exception. Ce que la vie est susceptible de lui réserver, elle n'en sait rien encore, mais si les choses prennent la tournure de ce qu'est sa vie actuellement, eh bien...  elle promet de ne pas être de tout repos.

Éponine est l'aînée des enfants Thénardier. Si elle a passé une partie de son enfance, quand ses parents tenaient encore l'auberge du bon Samaritain, en compagnie de Cosette, elle n'en a plus grand souvenir, et c'est sans doute tant mieux. Comme tout enfant Thénardier, elle a dû faire face à la misère, et prendre part aux magouilles organisées par ses parents. Vivant aujourd'hui à Paris, dans une masure délabrée, elle n'a pu s'empêcher de remarquer le jeune homme qui s'est installé juste à côté d'eux, Marius Pontmercy est loin de laisser la jeune femme indifférente, même si ce dernier semble à peine réaliser sa présence.

Monarchiste averti, nostalgique d'un régime politique aujourd'hui révolu, il a accumulé bien des regrets... Mais le plus grand des regrets en question, c'est d'avoir laissé son petit fils lui échapper. Quand sa fille décida d'épouser un révolutionnaire, Gillenormand n'eut d'autre choix que de fermer les yeux, mais quand elle mourut, il refusa que son père s'occupe de Marius, et le prit sous son aile, l'élevant comme son propre fils, l'élevant dans le but de faire de lui un anti-révolutionnaire convaincu. En définitive, ce fut l'effet inverse qui se produisit, et Marius vénéra d'autant plus son père qu'on l'avait traité comme un diable. Marius a aujourd'hui entièrement coupé les ponts avec son grand-père, et ce dernier, en espérant chaque jour le retour du petit-fils prodigue, se laisse lentement dépérir.

Enjolras n'avait pas de raisons, initialement, de se lancer à corps perdu dans la cause révolutionnaire. Issu d'un milieu humble, c'est en arrivant à Paris, et alors qu'il se lance dans des études de droit à la Sorbonne, qu'il embrasse pour de bon la cause révolutionnaire. Au point que, avec plusieurs de ses camarades, il fonde le groupuscule révolutionnaire, les amis de l'ABC, dont il est le leader et la tête pensant. Il est déterminé à prendre les armes à tout instant, si la situation finit par l'exiger, et il est convaincu qu'elle l'exigera bientôt. Pour lui, rien d'autre n'importe sinon la cause, et rien ni personne ne pourrait le détourner de cet objectif.

Que fait Grantaire parmi le groupuscule révolutionnaire des amis de l'ABC, on peut aisément se poser la question, puisqu'il n'hésite pas à s'avouer lui-même très sceptique quant à la cause qui y est défendue, et aussi et surtout quant à ceux qui fréquentent ce groupe, qu'il considère comme autant d'étudiants paumés qui ne savent pas où ils vont... Lui non plus, ceci dit, errer de tavernes en tavernes, et papillonner de femmes en femmes n'est pas exactement une situation d'avenir, mais au moins en a-t-il conscience. À ces yeux, il n'y en a qu'un qui soit sûr de ses convictions, et qui échappe à la règle, et c'est Enjolras. Enjolras est la raison pour laquelle Grantaire a rejoint les amis de l'ABC, et l'admiration (non partagée) qu'il lui voue est proche du fanatisme.

Courfeyrac a évolué au sein d'une famille portée par les idéaux révolutionnaires. Rien d'étonnant, donc, à ce que, après avoir emménagé à Paris, il ait pris la décision de rejoindre les amis de l'ABC, dont il est devenu l'un des membres majeurs. Avec Enjolras et Combeferre, il forme le trio de tête de ce groupuscule, et il en est très fier. Il se considère comme le ciment qui permet aux différentes personnes du groupe de coller entre elles. C'est lui qui fait par exemple très souvent le lien entre Combeferre et Enjolras. Malgré le danger qui guette, et bien qu'il sache pertinemment que ses idéaux pourraient le mener à sa perte, il conserve une attitude extrêmement positive.

Combeferre est considéré comme les guide des amis de l'ABC, et comme le second d'Enjolras. Du groupuscule, il est le philosophe, celui qui rationalise la pensée révolutionnaire en donnant aux idéaux de tous une matière initiale profonde. Il est certes moins passionné que peut l'être Enjolras, mais il est néanmoins entièrement investi dans la cause, et fin prêt à se battre pour elle, quitte à y laisser sa vie s'il le faut.