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 Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier]

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Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier] Peuple10
Alphonse Thénardier
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Message#Sujet: Re: Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier]   Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier] I_icon_minitimeVen 6 Nov - 23:37

Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père.  


Journée harrassante pour le père Thénardier. Mais qui avait valu le coup, ou qui le vaudrait si tout se passait exactement comme lui et le reste des Patron-Minettes l'ourdissait. Pour le moment, l'affaire s'annonçait bien. Claquesous avait réussi à s'attirer la sympathite d'une mignonne petite grue, qui elle-même avait toute la sympathie d'un richard qui lui payait gros et content quelques heures dans sa couche. La donzelle avait pu explorer la demeure du fortuné dans le moindre recoin et avait trouvé la planque au trésor, il y en avait, semble-t-il, pour une somme confortable. Il fallait encore mettre au point leur stratégie pour ne pas se faire oxire trop très du but, mais il les pensaity bien partis. Au pire, si le vieux leur faisait des misères, il suffirait de l'occire à son tour. Le bougre était peut-être vigoureux pour ses soixante ans bien tassés, ça restait un  vieil homme qui aurait bien du mal à se défendre contre une lame pressée contre son cou. La méthode n'était pas bien belle, mais le père Thénardier n'en éprouvait pas la moindre honte, il faut bien gagner son pain, après tout,  et au-delà du pain, c'est possible. Le grand coup aurait lieu le lendemain soir. Ça laissait à Thénardier le temps d'aviser, et pas seulement, ça lui permettait aussi de voir comment s'occtroyer la part du roi sur le larcin. C'était l'inconvénient d'agir en groupe. Il fallait se montrer partager. Et Alphonse n'était pas du tout partageur.

De retour à la masure Gorbeau, il n'y avait personne, rien d'étonnant pour le Thénardier, sa femme devait partir avec Zelma pour ce qu'on pourrait appeler comme une mission de routine. Ponine, par contre, devrait être là. Mais il ne s'alarmait pas encore de son retard, il restait convenable. Elle avait dû jouer les coursières dans le tout Paris, ça demandait bien un peu de temps. Il profita de la solitude pour se délasser dans le lit, retirant ses chaussures odorantes. Il profitait de ce moment de détente quand il fut interrompu par la présence de l'attendue mais tout à coup indésirable Éponine, qui le salua juste avec une mine complètement déconfite. On ne l'y prenait pas, le père Thénardier savait ce que ça voulait dire. L'homme se redressa dans un grommellement, fixa Éponine sans la saluer, puis décida d'aller fouiller dans la besace de sa fille. Rien, le vide absolu.


"Et c'est ça qui t'as pris la journée ?"
demanda-t-il d'un ton qui laissait comprendre que la réponse allait décider des coups qu'elle allait se prendre ou pas.

       
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Éponine Thénardier
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Message#Sujet: Re: Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier]   Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier] I_icon_minitimeDim 8 Nov - 10:48


Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père.  
É

ponine aurait voulu pouvoir se faire aussi petite que l'un des rats qui devaient pulluler dans les bas-fonds de cette masure moisie et décrépie, elle aurait aimé disparaître, devenir une molécule d'air, un grain de poussière, et savoir ainsi se dérober au regard de son paternel, le plus longtemps, pour le meilleur, pour ne pas avoir à soutenir le regard désapprobateur qu'allait forcément lui adresser son interlocuteur d'ici quelques secondes. Son coeur battait la chamade, son souffle s'était arrêté, et elle triturait nerveusement les manches rapiécées de sa robes. Elle avait peur. Parce que le père Thénardier était en train d'examiner le fond de sa besace. Et elle savait d'avance que ce qu'il allait y trouver n'allait pas lui plaire. Et pour cause, rien, cela plaisait rarement. Et encore moins à cet homme qu'elle devait nommer "père" mais qui se muait bien plus souvent en tortionnaire, et qui savait aisément se mettre en colère. Le couperet n'était pas tombé encore, mais la réaction du père en disait long sur ce qui devait inévitablement l'attendre. Après avoir examiné attentivement son sac, il considéra, le formulant à sa manière, qu'elle avait gâché son temps. Cela n'avait pas été faute, pourtant, de mobiliser toute l'énergie possible, pour mener sa mission à bien. Elle avait mendié, et mendié, délivré ses messages apitoyant de part et d'autre de la ville, refroidie et glacée dans ses guenilles trouées pour les bons plaisirs d'un père qui convoitait des richesses que, pour sa part, elle le savait d'avance, elle ne verrait jamais que de loin. Ce fut une Éponine inquiète et tremblante (tremblements qui s'entendaient dans le ton de sa voix) qui daigna finalement répondre.

-Père, j'ai fait tout ce que j'ai pu, je vous le jure. J'ai couru tous les foyers, j'ai délivré tous vos messages, ces gens m'ont à peine regardé, j'étais invisible...
Comme souvent, c'était même plus ou moins le drame de sa vie, pour ainsi dire, invisible aux yeux des gens de la haute pour lesquels elle était un élément de décor inconfortable, invisible aux yeux du bon Marius, qui ne voyait en elle qu'une misérable voisine, sans rien de désirable en elle. Mais je repartirai demain, je vous le jure, demain sera un meilleur jour.

Mais comment le garantir. Le lendemain ressemblerait sans doute à ce jour et à celui de la veille. La misère avait sa propre routine, sa propre monotonie, et Éponine en était sans conteste la victime. Si elle n'était la victime que de cette pauvre routine, cela pourrait être tolérable. Seulement, elle pressentait bien qu'il n'en serait rien. Elle serait bientôt également la victime de l'homme en face d'elle. En vérité, elle l'était déjà. Elle le découvrait plus ou moins violemment en fonction des occasions, tout simplement. Et elle ne pensait pas que ses supplications la sauveraient du ceinturon, une fois encore.






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Message#Sujet: Re: Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier]   Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier] I_icon_minitimeLun 14 Déc - 22:50

Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père.


Ces derniers temps, le père Thénardier en était sûr, Éponine lui mentait. Non seulement elle lui mentait, d'ailleurs, mais elle le faisait avec un aplomb particulièrement insolent, comme si elle n'avait plus que faire des coups portés et de la colère de son paternel. Il allait devoir lui serrer la bride, il n'allait pas avoir le choix, là c'était sûr. Elle prétendait avoir délivré tous les courriers qui lui avaient été demandés. Mais comment être sûr qu'elle s'était acquittée de sa tâche, puisqu'elle était revenue bredouille. Fallait-il qu'il aille retrouver ces bonnes gens lui même pour jauger la bonne foi de sa fille ? C'était le monde à l'envers. Pour lui, un travail s'observait à son résultat. S'échiner encore et encore pour revenir les mains vides, ce n'était pas une situation qu'il fallait plaindre, c'était une situation qu'il fallait plutôt blâmer. Il fallait la blâmer d'autant plus qu'elle aurait pu employer ce temps perdu à courir de maisons en maisons, de foyers en foyers (si c'était bel et bien ce qu'elle avait fait, mais le père Thénardier se permettait de mettre la parole d'Éponine en doute, tout de même), aurait pu être employé à autre chose, autre chose qui leur aurait rapporté de vrais bénéfices. Fallait-il donc tout lui enseigner, à cette pauvre âme ? N'entendait-elle rien des leçons qu'il faisait de son mieux pour lui enfoncer dans le crâne, pourtant ? Quel cas désespéré ! Enfin. Elle était donc partie avec rien, revenue avec rien, pour lui, c'était comme si elle n'avait fait rien. Être invisible, ce n'était pas une excuse. Si elle s'était sentie invisible, eh bien c'était simple, il fallait se montrer visible ! Qu'est-ce qu'elle croyait, cette petite. Bien sûr, qu'à l'échelle de l'univers, elle n'était rien qu'un misérable vermisseau, c'était pas une raison pour geindre. Et voilà qu'elle avait le toupet de lui demander un délai supplémentaire.

"Et quoi, demain ?"
demanda-t-il d'un ton sévère, levant la main en l'air, prêt à frapper, la surplombant de toute la menace dont il était capable, et vu qu'elle avait déjà subi ses foudres plus d'une fois, elle savait très bien ce qu'elle était capable de faire. "C'est aujourd'hui que j'ai faim, moi. J'donne pas de délai à la paresse, moi !"

Demain sera un meilleur jour... Non mais vraiment, qu'est-ce qu'il fallait pas entendre. Demain sera un meilleur jour. Comment pouvait-on, en gamine des rues bien informée sur sa situation misérables, faire preuve de cet enthousiasme béat et stupide ? Demain ne serait pas mieux qu'aujourd'hui qui n'était pas mieux que la veille. Et s'il devait compter sur elle, ça risquait encore moins d'être le cas, faut dire.


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Message#Sujet: Re: Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier]   Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier] I_icon_minitimeJeu 17 Déc - 18:40


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L

a jeune femme s'en était bien sûr douté, ses excuses et ses vaines promesses, celle de faire mieux le lendemain, ne prenaient pas auprès de son père. En même temps, elle devait bien reconnaître avoir tenté le tout pour le tout et ne s'être fait que peu d'illusion. Elle ne connaissait malheureusement que trop bien son paternel, elle savait combien il avait le coup de ceinturon facile et combien même les bonnes excuses avaient peu de chances de porter avec lui. Elle en avait à présent une preuve supplémentaire, et elle se disait qu'il aurait mieux valu, pour elle-même bien sûr, qu'elle se taise au plus vite, et qu'elle ne fasse pas toutes ces simagrées. Elle allait être punie pour ses actes, et la sincérité n'était jamais la stratégie payante lorsqu'on appartenait à la famille des Thénardier. Car oui, elle n'avait pas menti, elle avait vraiment réuni autant d'efforts que possible pour satisfaire aux exigences du père Thénardier, mais cela n'avais pas suffi. Et visiblement, cela ne suffirait pas. Elle ne voyait pas quoi faire et quoi dire d'autre à présent pour convaincre son géniteur de sa bonne foi. Rien de ce qu'elle dirait ne saurait compenser le fait que leurs assiettes pourraient être vides, ce soir, car en tous cas, ce n'était pas son absence totale de larcins qui allait aider les choses. Elle éprouvait à la fois la culpabilité d'avoir déçu son père... et la peur du châtiment qui allait retomber sur elle du fait de sa déplorable attitude. Il ne donnait pas de délai à la paresse... et sans doute pas à sa punition non plus. Même si elle ne considérait pas avoir été paresseuse. Elle avait arpenté encore et encore les rues de Paris, sans la moindre relâche. Jamais elle n'avait voulu ce tournant de situation.

-Je suis vraiment désolée !
répéta-t-elle, tout en ayant pertinemment conscience que se répandre en excuses ne serait certainement pas la meilleure manière d'apaiser les choses. En fait, il n'y avait pas de meilleures manières d'apaiser les choses, elle allait affronter la colère de son père, c'était l'évidence même. Elle tentait malgré tout. Qui ne tente rien n'a rien, dit-on. La jeune femme était portée à croire que, quoiqu'elle tente, elle n'aurait de toute façon rien, dans son cas très précis. Que puis-je faire pour me faire pardonner ?

Elle était prête à vraiment beaucoup de choses. Parce qu'elle en avait assez de ces maltraitances à répétition, mais elle se doutait qu'elle allait sous peu écoper à la fois de l'obligation de se faire pardonner, sans doute en attribuant une tâche ingrate à sa fille (si tant est qu'il la considérait comme telle. Par instant, Éponine avait tout de même quelques doutes),  et en même temps, elle aurait quand même sa propre correction, afin de faire en sorte qu'elle ne reproduise pas la même chose. Comme si elle le faisait sciemment. Alors qu'elle savait pertinemment ce qui allait lui arriver. Et ce ne serait pas beau. Elle éprouvait la douleur avant qu'elle ne soit administrée.





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Message#Sujet: Re: Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier]   Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier] I_icon_minitimeMar 26 Avr - 0:44

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Éponine se confondait en excuse. C'était le moins qu'elle puisse faire, étant donné les circonstances, mais ça ne suffirait pas à calmer le père Thénardier. Le pardon était l'excuse des faibles, et ils vivaient la vie de ceux qui n'ont pas d'autorisation à la faiblesse. Elle avait raison, de se sentir honteuse et navrée, car elle avait vraiment de quoi l'être, mais gémir et se plaindre, ce n'était pas trouver les solutions qui pourraient être nécessaires à calmer les appétits, ou à rendre le père fier de la fille. De toute façon, il n'y avait qu'une seule manière de corriger la jeune fille pour qu'elle en prenne de la graine. Depuis le temps qu'il la corrigeait de la sorte, qu'elle s'expose encore si facilement et docilement aux coups de ceinturon, ça confinait à l'idiotie et en même temps que l'absurdité. Elle cherchait une manière de se faire pardonner. Oh, il allait lui en donner une, de manière, parce qu'il n'allait pas passer à côté de l'occasion de se servir de sa fille... Même s'il attendait toujours cela de la part de la fille, qu'elle ait satisfait à ses exigences ou pas, parce que c'était bel et bien son rôle. Il lui adressa un regard agacé, mais malgré tout, il souriait. La jeune Ponine, qui la connaissait bien, devait savoir que ce sourire un peu carnassier ne devait rien lui dire qui vaille malgré tout. Que pouvait-elle faire pour se faire pardonner, hein ? Elle allait voir ce qu'elle allait voir... Et elle avait de fortes chances de ne pas apprécier. Tant pis pour elle, il fallait qu'elle fasse ce qu'on lui demandait au moment où on le lui demandait.

"Geindre et supplier ne mène jamais nulle part."
grommela-t-il d'un ton sec et vraiment sévère. "Arrête tes pauvres jérémiades. Si tu ne veux pas subir ma punition, faut raquer, et t'es revenu sans l'sou." Il retira sa ceinture. Elle savait forcément ce que ça signifiait, quand la boucle brillait à l'oeil de la future molestée, quand le ceinturon fendait l'air et s'abattait sur la chair de son dos. Tu t'rattraperas, j'y veillerai. "En attendant..." La ceinture éclata l'air une première fois, laissa une empreinte rouge sur son dos. "J'crois en la justice. Tout crime mérite châtiment."

C'était l'hôpital qui se foutait de la charité, puisque le père Thénardier était très clairement pas un exemple d'obéissance aux règles et à la loi. il y dérogeait tout le temps, sans arrêt, à chaque instant. Mais les lois qui s'appliquaient chez les Thénardier n'étaient pas les lois qui régissaient la société. Et désobéir aux lois du père Thénardier était pire que de désobéir aux lois sociales, quand on vivait comme eux.


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Message#Sujet: Re: Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier]   Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier] I_icon_minitimeMer 27 Avr - 15:00


Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père.  
L

es supplications n'étaient d'aucune utilité. Éponine n'était pas sans le savoir, en réalité, pour le nombre de fois où elle avait pu geindre et supplier dans l'espoir que cela change quelque chose, elle était bien placée pour savoir que cela ne faisait jamais le moindre effet, que tout effort était complètement inutile. Mais elle insistait toujours... Parce que quand la douleur imminente venait déclencher en elle ce signal d'alarme très distinct, elle n'avait d'autre choix (ou n'en ressentait aucun autre, en tous cas) que de se perdre dans les tentatives les plus désespérées. Non, il ne l'écouterait pas, il ne l'écoutait jamais. Mais fallait-il pour autant qu'elle accepte sa punition sans tenter quoi que ce soit. Ses chairs meurtris, qui gardaient les souvenirs des derniers coups de ceinturon qui avaient pu leur administrer parlaient à sa place, et leur verdict n'avait rien de bien clément. Dans tous les cas, donc, son père ne comptait pas prendre en compte ce qu'il qualifiait de "jérémiades". Elle aurait aimé connaître une autre parade pour échapper à ses coups mais elle savait dors et déjà qu'il n'y en avait pas. Pour échapper à ce cruel supplice, il aurait fallu qu'elle mène à bien la mission qui lui avait été confiée. Oh, ce n'était pas faute d'y avoir mis le cœur, mais cela n'avait manifestement pas suffi, et, pauvre d'elle, elle se voyait à présent bien mal en point, et des promesses faites pour l'avenir sans savoir si elle parviendrait à les tenir ou non, qu'importe sa bonne volonté, n'allaient vraiment pas arranger son cas. Elle aimerait qu'il en soit autrement, elle ne se leurrait pour autant pas. Ainsi la vie était-elle faite, et elle n'y échapperait pas tant que le monstre qui lui servait de père n'aurait pas jugé bon de la vendre au plus offrant comme il l'avait fait jadis avec la petite Cosette, tant qu'elle lui serait utile, tant qu'il n'aurait pas passé l'arme à gauche (et elle supposait déjà, morbide prémonition, qu'elle quitterait ce monde les pieds devant bien avant son géniteur). Tout crime méritait châtiment. Seule un acte de rebellion qui l'aurait sans doute opposée à plus de violence encore aurait sans doute pu arrêter les coups du père Thénardier, mais à la place, Éponine, docilement, se contenta de serrer les dents consciente de l'absence de choix qui, comme toujours, se présentait à elle. Il fallait qu'elle accepte son sort, elle ne pouvait en être autrement.

Le ceinturon fouetta l'air avant de claquer contre sa peau. Une fois, deux fois, trois fois. Éponine avait beau avoir pris l'habitude de cette douleur, cela n'avait jamais su la rendre plus supportable. À chaque fois, il attendait son moment, et dès que l'épiderme meurtri avait su se remettre de ses cicatrices, il frappait de nouveau. Il n'y avait d'échappatoire que ses rêves. Combien de fois elle et Zelma avaient-elles songé à s'enfuir, hein ? Mais comment se résigner à un tel extrême ? C'était impossible. Les larmes aux yeux, Éponine voulut attendre que la sentence passe. Puis, finalement, n'y tenant plus d'humiliation et de douleur, elle reprit ses habitudes que son père n'appréciait guère.

-Pitié, arrêtez, s'il vous plaît. Je ferai tout ce que vous me demanderez.






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Alphonse Thénardier
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Message#Sujet: Re: Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier]   Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier] I_icon_minitimeJeu 26 Mai - 21:44

Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père.

Les coups de fouets claquaient dans les airs pour atterrir sur la peau martyrisée d'Éponine. La jeune femme pleurait et criait toutes les larmes de son corps, mais cela n'attendrissait pas une seule seconde le père qui torturait la chair de sa chair sans aucun ménagement, sans aucune compassion. Oui, c'était son sang, le sang des Thénardier. Mais il n'en avait que faire. Sa fille était un exutoire à sa fureur, à sa colère, à sa rage, et il ne comptait pas se priver pas méchanceté ou par indécence. Il faisait comme il lui plaisait, il creusait de la chair de sa fille une punition indélébile. Si ça pouvait lui passer l'envie de la décevoir... Mais il était convaincu qu'elle trouverait encore d'autres occasion de lui déplaire et de l'agacer. S'il y avait eu un fond d'amour pour le père Thénardier envers ses filles, il était à chercher très très loin. Sans doute enfoui dans un passé où la richesse était beaucoup plus abondante. Il lui faisait payer ses échecs et sa frustration, comme il les faisait parfois payer à Azelma quand il les frappait à coups de ceinturon. C'était sa manière de procéder, sa manière de supporter la violence du quotidien, celle qu'il faisait subir aux autres pour ne pas la subir lui-même. Elle le supplia. Un léger sourire s'esquissa sur ses lèvres quand Eponine le supplia finalement d'arrêter, affirmant qu'elle ferait tout ce qu'il voudrait. C'était bel et bien ce qu'il avait voulu, et il était amplement satisfait d'avoir enfin atteint son but. Il n'avait rien de particulier à lui demander pour autant, mais au moins il pouvait être sûr, convaincu, qu'elle ferait tout son possible pour mener ses missions à bien le moment venu. Il garda la main levée un petit moment. Puis finalement, il l'abaissa et réajusta sa ceinture autour de son pantalon.


"J'en prends note."
dit-il tout en laissant le soin à sa fille de se relever, mais pas forcément le temps de se remettre de ses blessures. "Pour le moment, tu n'es plus utile, on va grailler nos restes." L'envoyer s'en retourner en ville leur ramener leur pain quotidien, ça la ferait revenir à pas d'heure, ce n'était pas l'option qu'il avait envie de choisir non plus. "Mais je trouverai bien un moyen de te rendre utile." Il réfléchit tout en prononçant ces mots. D'une manière ou d'une autre, il exigerait toujours plus de ses deux filles, mais il savait que c'était dans ce genre de moments de faiblesse qu'il fallait exploiter pour ne pas voir les gosses flancher en temps normal. Elles grandissaient, elles avaient tendance à clamer leur individualité, c'était plus difficile qu'autrefois. Alors il fallait sans cesse resserrer la bride pour ne pas perdre le contrôle. "J'aurais peut-être quelque chose à te faire faire quand même." ajouta-t-il après réflexion. "Quelqu'un à surveiller du coin de l'oeil."



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Éponine Thénardier
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Message#Sujet: Re: Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier]   Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier] I_icon_minitimeSam 28 Mai - 10:23


Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père.  
P

our le moment, elle n'était plus utile. Cette remarque aurait presque pu lui sembler insultante, mais Éponine, au fond, s'en sentait soulagée, elle était épuisée, moralement et physiquement, les coups qui venaient de lui être portés lui avaient fait un mal de chien, et elle savait d'avance qu'elle aurait bien du mal à se mouvoir dans les temps à venir, elle préférait de loin ne plus bouger de cet endroit en obéissant par la même aux ordres de son père, même si cela signifiait qu'il lui faudrait partager le même espace que lui, ce qui n'avait vraiment rien pour la rassurer. Elle n'aimait pas sentir son regard se poser sur elle, et même s'il se contentait la plupart du temps de l'ignorer sublimement, elle avait le sentiment de vivre auprès d'une menace constante. Dans l'idéal, en fait, elle aurait nettement préféré qu'il lui affirme qu'elle n'était pas utile et ne lui serait jamais utile, comme ils avaient décrété à l'époque que Gavroche ne leur serait d'aucun usage non plus et les avaient abandonnés à la rue. La jeune femme aurait voulu être jetée dehors. Il y aurait eu moins de confort et plus de danger, c'est vrai, mais elle se serait sentie libre, en vie pour la toute première fois. Et bien sûr, elle aurait pris Zelma avec elle. Ensemble, elles auraient entamé une vie nouvelle, elles auraient changé de vie... C'était un beau rêve. Un rêve inaccessible. Malheureusement, le père Thénardier décréta aussi sec que si elle n'avait servi à rien aujourd'hui ni ne se rattraperait pour l'heure, les contraignant à se repaître de leurs restes de la veille (encore qu'Éponine s'imaginait déjà privée de repas pour l'absence totale de productivité dont elle avait malheureusement fait preuve), il affirmait aussi qu'il lui trouverait bien un usage, quelle qu'en soit la sorte. Oh, la jeune femme se le serait très clairement épargné.

Il ajouta, d'ailleurs, qu'il lui venait à l'esprit quelque chose qu'elle pourrait bien faire, une tâche dont elle devrait être capable de s'acquitter. La jeune femme adressa un regard curieux à son père, qui le devint plus encore quand il ajouta qu'il avait un homme à lui faire surveiller. Cela arrivait, quelque fois, on demandait à Éponine de faire le guet, ou de surveiller les faits et gestes d'un quelconque rentier destiné à être estourbi. Elle n'aimait pas vraiment ce genre de mission, mais elles manquaient difficilement. La jeune femme était une ombre, personne ne prêtait attention à elle, et elle pouvait sans mal se fondre dans le décor pour parvenir à ses fins. C'est donc ce qu'elle ferait, là. Si cela pouvait lui épargner des coups de ceinturon supplémentaires, après tout...

-Qui ça ?
se contenta-t-elle de demander.

En ce genre d'instants, la curiosité pouvait un peu compenser la misère. Du moins rien qu'un peu.





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Message#Sujet: Re: Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier]   Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père. [papa Thénardier] I_icon_minitimeMer 29 Juin - 0:03

Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père.

Il savait qu'il pouvait tout obtenir de sa fille, s'il le décidait, puisqu'elle était sous son emprise. C'était une question d'éducation, une éducation qu'avait renforcé un bon nombre de coups de ceinturons. Il n'avait pas besoin d'avoir à la punir pour lui donner un ordre ou une nouvelle mission à fournir, elle était à ses ordres, et elle savait bien ce qu'il pouvait encourir comme risques si elle décidait de ne pas obéir au doigt et à l'oeil. Là, il avait le sentiment d'avoir trouvé une mission à la hauteur de Ponine. L'avantage clair et net qu'avait la gamine Thénardier, c'était qu'elle passait inaperçu. Thénardier (ou Jondrette, plutôt) avait sa réputation, il était très reconnaissable. Ce n'était pas le cas de Ponine, qui était connue de cercles plus restreints. Disons le tout net, c'était une femme, déjà ça y faisait pour beaucoup, elle pouvait se fondre dans le décor, et tout le monde de la trouver inoffensive. Pour les missions préalables, quand il s'agissait de surveiller les faits et gestes de la dernière personne qu'il avait choisi d'harponner, elle était parfaite, tout comme Zelma savait l'être également, d'ailleurs. Ils n'aurait pas pu obtenir un résultat du genre avec le dernier rejeton en date, Gavroche. Trop libre, trop indépendant, et autant une gosse ça attendrit, autant un gamin, on sait qu'on doit s'en méfier comme de la peste. Pas pour rien que le dernier né (ou plutôt l'avant-avant-dernier né) courait les rues de Paname dans l'indifférence totale de ses géniteurs, c'était parce qu'il n'y avait que ses géniteurs pour être indifférents à ce genre de petit morveux.

"C'est une vieille connaissance"
, répondit le père Thénardier dans un sourire malsain au possible. "Il a une dette envers moi qu'il ne m'a toujours pas remboursée." Dans les faits, rien n'était moins vrai, mais abandonnons-le à ses illusions, après tout. "Ça sert à rien que je te décrive le bonhomme, j'te le montrerai."

Ponine l'avait déjà rencontré (peut-être même plus récemment qu'il le pensait, en fait), mais elle ne s'en souviendrait pas (c'est ce qu'il pensait). Le mieux était encore de lui montrer le specimen. Paname était grande, mais Thénardier pensait savoir où il créchait, ça ne devrait pas être trop difficile de l'intégrer, de lui trouver une place digne de ce nom. Pas dit qu'il le trouve si vite, mais lui était d'avis que s'il revenait sur les lieux de leur altercation, il devrait trouver des indices de son passage. Cet homme allait payer les humiliations du passé.


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Éponine Thénardier
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Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père.  
I

l n'était pas rare que le père Thénardier charge l'une ou l'autre de ses filles d'une basse besogne telle que celle qui venait de lui être commandée. On pouvait même dire que c'était plutôt quelque chose de très habituelle. Ce n'était jamais agréable, mais c'était une fatalité, et la force des choses avait appris à Éponine qu'il fallait obéir et ne jamais broncher. Si elle savait être plus chanceuse la prochaine fois, elle éviterait peut-être les coups de martinet ? Elle se le souhaitait. Surveiller un homme, ce n'était pas d'ailleurs la pire tâche entre tous. Les Thénardier avaient dans leurs manches des méthodes beaucoup plus offensives et qui déplaisaient bien davantage à la jeune femme, mais celle-là lui causait moins de scrupule. Même si elle savait que le vieillard, le riche, la matronne ou la rombière qu'elle allait surveiller du coin de l'œil allait soit mal finir, soit se voir privés de tous leurs bien. Ponine se plaisait à penser que c'était les risques du métier. Fallait faire avec, c'est tout. Tout le monde, dans ce monde, naissait pour trahir ou être trahi, voler ou être voler. Mieux valait bien choisir directement le camp dans lequel on voulait se situer. Ponine n'avait pas vraiment choisi, de fait, ses géniteurs l'avaient fait pour elle. Mais si elle en avait eu le pouvoir, il se peut qu'elle n'aurait pas dit autre chose, ne se serait pas exprimée autrement. Alors elle attendait les directives en se sentant un peu soulagée. Elle se disait que le pire était derrière elle. Son dos allait longtemps porter la marque de ces sévices, conjuguée à de plus anciens, mais peu importe.

-La filature, ça m'connaît,
répondit-elle, qui se permettait sans doute un peu trop de se montrer sûre d'elle, mais pensait avoir de bonnes raisons de le faire.

C'est vrai que c'était un domaine dans lequel elle excellait. Sitôt que son paternel lui aurait pointé du doigt le bougre qu'il lui faudrait harponner, elle œuvrerait pour lui, et cette fois-ci, son efficacité ne serait pas à démontrer... Elle voyait ainsi les choses, du moins. Mais elle ne savait pas, alors, que cet homme envers lequel son père avait contracté une dette éternelle, elle le connaissait, l'homme à la poupée, le père de Cosette. Forcément, ça n'allait pas manquer de tout compliqué, et dans les grandes largeurs, je vous prie de le croire.

-Vous pouvez me faire confiance.


Là encore, elle parlait sans savoir, mais elle se disait dans tous les cas que l'assurance qu'elle affichait pourrait bien jouer pour la moitié du travail. Si seulement ça pouvait être vrai !





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Il y a deux types d'hommes : ceux qui cherchent leur père, et ceux qui cherchent à tuer leur père.

Le père Thénardier garda le visage impassible au possible quand sa fille lui déclara pêle-mêle qu'elle s'y connaissait en filature. Ce n'était pas faux. Il la connaissait bien, sa fille, sans doute pas assez pour se déclarer père de l'année, mais suffisamment pour connaître ses atouts quand cela concernait ses petites affaires. Quelques fois, ça ne suffisait pas, et la jeune femme le décevait (c'était le cas en ce moment, mais ça lui passait vite. Il n'avait pas toujours besoin de vrais prétextes pour la battre et la malmener, en même temps. C'était comme ça qu'il la gardait sous son emprise, c'était comme ça qu'il conservait le pouvoir quoi qu'il puisse arriver), mais elle se rattrapait d'autant mieux les fois suivantes. Par crainte de la punition, bien sûr, mais l'intimidation était de toute façon la clé de tout en ce monde, et il n'y avait que les plus naïfs et les plus idiots, qui en payaient toujours le contraire, pour obtenir ce qu'on désirait. Les filatures, c'était en effet un domaine où elle était douée, et rien d'étonnant à ça. Il suffisait de voir son tout petit gabarit, comme elle pouvait se fondre dans la masse sans être aperçue. elle donnait des airs de jeunes filles frêles et fragile, trop sale et dégingandée pour être réellement attirante. Elle pouvait suivre le chaland sans que le chaland se méfie. C'était un talent certain, et elle était douée pour ça. Encore une fois, quand elle ne faisait pas tout foirer non plus. Dans tous les cas, cette mission était à sa portée, même si le Valjean serait sûrement sur ses gardes et sans doute difficile à leurrer. Mais elle savait qu'elle devait donner le meilleur d'elle-même dans tous les cas. Il ne tolèrerait pas que l'inverse se produise.

"C'est ce qu'on verra."
répliqua-t-il d'un ton exagérément sceptique quand sa fille lui affirma qu'elle pouvait lui faire confiance.

Il ne comptait évidemment pas lui donner raison. Il ne devait pas avoir onfiance en elle. Elle-même ne devait pas avoir confiance en elle-même, parce que de l'estime d'elle-même pouvaient finir par arriver les véritables problèmes, et il n'était pas question qu'il lui échappe aussi simplement. Ça ne devait pas arriver, alors ça n'arriverait pas. D'un ton bougon, et réclamant à présent sa solitude, le père Thénardier reprit finalement la parole d'un ton autoritaire qui lui était caractéristique quel que soit son interlocuteur. À moins évidemment qu'il ne cherche à le charmer, ce qui pouvait arriver, parfois.

"Allez, hors de ma vue, je t'ai assez vue comme ça."


Voilà, qu'elle lui débarrasse le plancher et qu'elle médite sur ses actes. D'autres coups l'attendraient peut-être à son retour pour peu qu'il ait un peu cuvé en son absence. En attendant, il n'avait plus envie de la voir pour le moment. La baraque était étroite, inutile d'être au passage aglutinés les uns sur les autres.

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