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 Une danse du matin (Eponine)

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Esmeralda
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Message#Sujet: Une danse du matin (Eponine)   Une danse du matin (Eponine) I_icon_minitimeLun 16 Fév - 16:09

Esmeralda & Eponine
Une danse du matin
Le soleil venait à peine de pointer son nez, en ce matin de mars. Le temps était encore bien frais avant que la lueur de l’astre ne réchauffe enfin les rues de Paris. Le temps était clair aujourd’hui, un temps parfait pour essayer de gagner un peu d’argent. Esmeralda était déjà réveillée depuis bien longtemps, elle avait quitté son petit logis qu’elle partageait en partie avec Pierre Gringoire, et était partie voguer dans les rues sombres de Paris en compagnie de sa tendre Djali. La petite chèvre trottait en silence aux côtés de sa maitresse, pendant que cette dernière laissait son esprit voguer au gré de ses fantasmes. A chaque fois qu’elle entendait des bruits de pas, le cœur d’Esmeralda accélérait en espérant pouvoir croiser la route de ce beau chevalier qui remplissait ses rêves. Mais jamais son chemin de croisait celui de l’homme et ce n’était pas faute de parcourir des lieues dans ses longues journées en quête de quelques sous.

Aujourd’hui, Esmeralda et Djali prirent le chemin de Notre Dame, la grande et belle cathédrale. Ce n’était pas sans raison, la jeune fille savait parfaitement que de nombreuses personnes seraient réuni aujourd’hui sur le parvis de l’église. Elle avait donc l’intention de faire son numéro et de tendre son petit chapeau, afin de le remplir des présents que les spectateurs allaient lui offrir. Elle espérait pouvoir remplir ce chapeau. Elle avait l’intention dans un premier temps de danser un peu avant de faire faire des tours à sa fidèle amie, qui avait le don d’extasier tout le public. Même si bien souvent, cela avait le don de la faire passer pour une sorcière. Et pourtant, il n’y avait aucune magie là-dessous. C’était étonnant bien sûr, c’était incroyable, mais ce que faisait Djali n’avait rien à voir avec la magie. Ce qui ne poussait pas pour autant la jeune fille de croire que la magie existait quand même, elle était plus que superstitieuse. Mais concernant sa chèvre, ce n’était qu’une question de long entrainement.

Le début de journée venait simplement d’arriver, mais il y avait déjà de la populace. C’était parfait, Esmeralda avait hâte de se mettre rapidement au travail. Surtout qu’elle ne pouvait pas vraiment rester trop longtemps au même endroit. La justice n’appréciait pas les fauteurs de troubles comme elle. Si la police se trouvait dans le coin, elle ne pourrait pas rester très longtemps. Elle observa rapidement la place, cherchant la présence d’une personne de la justice, mais n’en trouva pas la moindre trace. Elle s’installa donc, laissant sur le sol son petit chapeau un peu amoché, et se mit à danser au milieu des autres. Le tambourin qu’elle avait dans la main lui permettait de donner un rythme à sa danse. Esmeralda se laissa donc aller au rythme, vidant complètement son esprit au fur et à mesure que ses petits pieds nus touchaient le sol. Djali attrapa le chapeau et s’approcha des différents spectateurs, certain y glissant des pièces. Pour l’heure, sa quête commençait bien.
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Éponine Thénardier
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Message#Sujet: Re: Une danse du matin (Eponine)   Une danse du matin (Eponine) I_icon_minitimeMar 17 Fév - 19:24


Une danse du matin
É

ponine avait senti comme une vague de soulagement la traverser quand elle avait ouvert les yeux, ce matin là, et constaté le calme qui régnait dans l'humble masure où la famille Thénardier avait élu domicile. Azelma, juste à côté d'elle, était profondément assoupie. Éponine esquissa un sourire. C'était dans ces moments-là qu'elle semblait la plus apaisée. Dans le sommeil, on oublie la vie, et rien ne peux vous attendre. À son réveil, sa soeur, tout comme elle, serait ramenée aux obligations de leurs misérables existence, et à la nécessité qu'elles avaient de survivre, encore et toujours. Pas d'autre bruit dans la masure. En s'aventurant doucement jusqu'à la chambre de ses parents, elle constata que sa mère dormait également profondément. Quant à son père, elle fut pour de bon soulagée quand elle remarqua qu'il était absent. Il l'était déjà la veille. Apparemment, il avait découché. Tant mieux, peut-être la laisserait-on tranquille, aujourd'hui. Comme pour s'en donner plus encore l'assurance, elle décida de quitter la maison, tant que personne n'était encore debout, à lui intimer d'effectuer telle ou telle mission ingrate et amorale pour nourrir la famille... C'était peut-être égoïste, mais elle était épuisée. Juste le temps d'une journée, elle voulait ne penser qu'à elle. Elle s'habilla rapidement de ses frusques, une robe abimée, usée jusqu'à la corde, trouée par endroits. des chaussures aux semelles usées, elle aussi. peu importe, elle était habituée. D'un pas léger et en toute discrétion, elle referma donc la porte derrière elle. Avant de descendre dehors, elle s'aventura juste une fraction de seconde près de la porte de son voisin. Elle tendit légèrement l'oreille. Juste un signe de vie de sa part, et sa journée pouvait bien démarrer. Mais que Marius dorme encore, ou qu'il ne soit pas chez lui, elle n'entendit rien. Un peu dépitée, donc, elle sortit pour de bon, le tout pour aller, elle ne savait où... s'aventurer dans les rues de Paris, sans forcément avoir de but particulier, ça avait du bon.

Ses pas la menèrent finalement jusqu'au parvis de Notre-Dame, où une petite foule s'était amassée pour voir danser la belle Esmeralda, la gitane aux charmes sulfureux qui, de ce qu'Éponine avait déjà eu l'occasion d'entendre à plusieurs reprises, faisaient tourner la tête de bien des hommes. Éponine, en d'autres circonstances, aurait sûrement troussé un ou deux de ces gentilhommes qui n'auraient sûrement rien remarqué tant leurs regards étaient rivés sur la belle bohémienne. Mais elle ne le fit pas. Par respect pour celle qui dansait, et qui était de ses rares amis. Les bras croisés, elle l'observa donc danser au même titre que les autres, et applaudit de concert avec eux quand ce fut fini, tout en observant avec convoitise les pièces déposées dans ce chapeau. Une petite fortune pour une Thénardier, mais elle n'y toucherait pas. Quand la foule fut dispersée, elle s'approcha finalement d'Esmeralda.

-Ces gentilhommes te lâchaient pas des yeux.
commenta-t-elle dans un sourire, sa manière à elle de la complimenter sur son numéro de tout à l'heure. Puis à son regard de se baisser sur le contnu du chapeau. Ils ont pas lésiné sur la caillasse, apparemment.




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Esmeralda
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Message#Sujet: Re: Une danse du matin (Eponine)   Une danse du matin (Eponine) I_icon_minitimeDim 8 Mar - 14:24

Esmeralda & Eponine
Une danse du matin
Esmeralda se sentait tellement bien quand elle se mettait à danser dans les différents endroits de Paris, dans l’optique de ramasser quelques piécettes. C’était bien pour gagner de l’argent que la jeune femme se donnait en spectacle comme cela, mais il fallait bien avouer que ce n’était pas une torture. Elle adorait danser, elle était assez douée pour ça d’ailleurs, cela se voyait sur son visage rayonnant. Elle se vidait entièrement l’esprit quand elle mouvait son corps au rythme d’une musique. Cela plaisait aux hommes, mais Esmeralda ne comprenait pas les regards insistants qu’ils pouvaient lui lancer. Elle n’était pas naïve au point de croire que tous ces hommes avaient des pensées pures, mais elle ne captait pas la passion que certain pouvait voir dans ses mouvements. Et ceux qui l’observaient à l’instant n’étaient pas les pires, d’autre ombre l’observait bien plus avidement parfois. La seule chose qui importait Esmeralda, c’était de prendre du plaisir en dansant et ramasser des pièces. Elle laissait Djali s’occuper d’approcher son chapeau des gentilshommes afin qu’ils vident un peu leurs bourses. Quand sa danse prit fin, la jeune femme salua la foule, essoufflée par l’exercice. Un large sourire s’afficha sur le visage de la gitane quand une jeune femme s’approcha d’elle. Eponine Thénardier, l’une des seules amies non gitane de l’Egyptienne. Les deux jeunes femmes s’entendaient très bien. Esmeralda ne releva cependant pas son compliment, elle se contenta d’adresser un sourire à son amie, avant qu’elle ne mentionne les pièces que ces gentilshommes avaient laissées dans son chapeau.

« Leurs bourses sont pleines à cette heure de la matinée. » Se contenta-t-elle de dire, en attrapant le chapeau, caressant doucement la tête de sa chèvre au passage. Elle avait fait une belle quête oui, la journée commençait plus que bien. « Tiens. » Le regard de la jeune femme s’était reposé sur Eponine, elle n’avait pas perdu son sourire, alors qu’elle lui tendait le chapeau. « Sers-toi. »

Ce n’était pas par pitié que la jeune femme proposait à son amie de prendre quelques pièces dans ce tas qu’elle venait de recevoir. Un élan de générosité simplement. Elle savait que c’était difficile pour son amie et sa famille de vivre, qu’ils peinaient à s’en sortir comme la plupart des pauvres de Paris. Les gitans avaient aussi leurs soucis, mais ils étaient nombreux et ils parvenaient à s’en sortir pas trop mal. Les quelques pièces qu’Esmeralda pouvait donner à son amie n’allait donc pas manquer. Il y avait donc peut-être un peu de pitié dans son geste, mais ce n’était vraiment pas dans son attention. Elle se contentait simplement d’aider une personne qui lui était chère.

« Tu as quelque chose à faire aujourd’hui ? »

Sous-entendu, est-ce qu’elles pouvaient passer un peu de temps ensemble ? Cela faisait trop longtemps à son goût qu’elles n’avaient pas passé du temps ensemble. Esmeralda avait bien envie de profiter un peu de la présence d’Eponine. La gitane de son côté n’avait pas réellement de responsabilité, elle pouvait faire ce qu’elle voulait de ses journées.
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Message#Sujet: Re: Une danse du matin (Eponine)   Une danse du matin (Eponine) I_icon_minitimeDim 8 Mar - 19:37


Une danse du matin
É

ponine appréciait sincèrement Esmeralda. Quand elle pouvait faire preuve d'une hypocrisie totale avec certaines personnes, ne se liant d'amitié avec elles que dans le but de servir ses propres intérêts, elle ne faisait pas preuve d'une telle malice en présence de la gitane. L'idée l'avait peut-être effleuré à une époque, parce que lorsque l'on est une Thénardier, on se sent obligé de truander quiconque est truandable. Mais l'idée lui était vite passé, parce qu'Esmeralda était une femme charmante, altruiste, généreuse, elle possédait peu et pour autant donnait beaucoup, et Éponine devait bien avouer que c'était admirable, d'autant que bien peu étaient ceux qui pouvaient se targuer de posséder cette qualité qui devenait bien rare pour le genre humain. Quand la bohémienne lui offrit de se servir dans ses gains de la journée, l'usage aurait sans doute voulu que la jeune fille se sente mal à l'aise et refuse, mais cela faisait longtemps qu'elle faisait fi des usages pour se concentrer sur ce qui lui était tout simplement nécessaire. Quand du blé se présentait maintenant tout cuit dans votre bec, offert ou volé, ça ne pouvait pas se refuser. Des piécettes comme celles-là, elle ne savait pas combien de temps il lui faudrait et quels stratagèmes employer pour en avoir en sa possession. Elle et sa famille crevaient de faim les trois quart du temps, alors toutes les opportunités étaient bonnes à prendre. Qu'importe que l'Égyptienne ait eu pitié d'elle ou ait eu un élan d'altruisme. L'un dans l'autre, le résultat restait quand même le même. Des biftons pour sa pomme. Elle adressa donc un sourire reconnaissant à Esmeralda et se servit comme autorisé. Vivre sur la pitié des autres, après tout, du moment que ça fonctionnait, pourquoi ne pas faire avec ? Éponine avait laissé sa fierté au placard depuis beaucoup trop longtemps pour éprouver des scrupules.

-À charge de revanche !
affirma-t-elle après avoir fourré quelques pièces au creux de sa poche.

Est-ce qu'elle les lui rendrait un jour ? Pas dit, non, les bons comptes font les bons amis, comme on dit, mais tout ce qui pouvait suffire aux Thénardier à vivre devait leur rester dû, et les promesses d'Éponine n'étaient pas souvent faites pour être tenues, cela même si elles étaient faites à quelqu'un qu'elle respectait. Esmeralda embraya en lui demandant si elle comptait faire quelque chose de la journée. pour une fois, non. Elle avait échappé à ses darons, elle était libre comme l'air, et cette perspective fit naître un grand sourire sur son visage.

-Tant qu'le vieux me rappelle pas à l'ordre, non.


Et comme il ne savait pas où elle était passée, il y avait peu de risques. Tant mieux. Elle comprenait que la question de son amie sous-entendait un "que dirais-tu de passer la journée avec moi ?", et ça ne pouvait que lui convenir à merveille, d'autant que voilà longtemps qu'elles n'avaient pas passé de temps ensemble, rien qu'elles deux, et discuté, tout simplement.

-On peut faire un tour ensemble, si ça te dis ?




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Message#Sujet: Re: Une danse du matin (Eponine)   Une danse du matin (Eponine) I_icon_minitimeLun 6 Avr - 13:33

Esmeralda & Eponine
Une danse du matin
Un sourire vint se poser sur le visage d’Esmeralda quand Eponine se servit dans son gain de la matinée. Est-ce que la Thénardier allait lui rendre l’argent ? Sans doute pas, mais ce n’était pas un souci. La gitane ne s’amusait pas à prêter des pièces à son amie, elle les lui donnait tout simplement. Elle pouvait très bien s’en sortir avec quelques pièces en moins et si cela pouvait aider son amie. Elle savait bien que la situation d’Eponine et de sa famille était difficile, elle savait à quel point ses parents n’étaient pas agréable non plus, alors elle avait envie de l’aider. Après qu’Eponine se soit servi dans son chapeau miteux, Esmeralda rangea le reste des pièces dans sa bourse, qu’elle attacha comme à son habitude autour du cou de sa chèvre. Elle était responsable de l’argent, entre autre. C’était une habitude que la bohémienne avait pris, parce que Djali pouvait plus facilement fuir quand les gardes pointaient le bout de leur nez. Si jamais Esmeralda se faisait attraper, la chèvre pouvait rentrer mettre l’argent en lieu sûr avant d’aller prévenir ses camarades gitans. Tout était réfléchit, tout était millimétré et cela même si on pouvait avoir le sentiment que la jeune fille se laissait emporter par le vent de la liberté. Eponine confirma à la danseuse qu’elle n’avait rien de prévu dans sa journée, tant que son père ne l’a rappel pas à l’ordre. Esmeralda n’aimait vraiment pas le père de son amie, pourtant elle avait rarement des sentiments négatifs envers les autres. Mais quelque chose chez cet homme ne lui plaisait pas, sans doute sa façon de traiter sa fille. Alors qu’ils avaient la chance d’être ensemble, alors qu’ils avaient la chance d’être une famille unie. Mais Esmeralda pour le coup préférait largement être orpheline qu’avoir des parents comme ceux d’Eponine.

« Ca me dit oui ! » Dit-elle dans un sourire, heureuse de pouvoir passer un peu de temps en compagnie de son amie. Les deux jeunes femmes n’avaient pas souvent l’occasion d’occuper leurs temps ensemble, toutes les deux. « Je n’ai pas vraiment envie de rentrer en plus, mon époux veut qu’on passe du temps ensemble. »

Djali poussa un petit bêlement, elle aurait aimé rentrer elle alors de pouvoir passer du temps avec Gringoire. Au fond, Esmeralda se demandait même si ce n’était pas surtout avec sa chèvre que son « « «époux » voulait passer du temps. Et comme la chèvre ne quittait pas sa maitresse, il fallait bien voir Esmeralda pour voir Djali. La jeune femme n’avait rien contre l’homme, mais elle avait envie de faire autre chose que de discuter avec lui (enfin surtout de l’écouter parler, elle ne lui adressait presque jamais la parole au final). Elle n’avait rien promis à ce dernier en se mariant avec lui, c’était qu’un mariage gitan en réalité. C’était simplement pour qu’il ne finisse pas pendu, pour lui sauver la vie. D’ailleurs, cette union avait même une durée limitée dans le temps.
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Message#Sujet: Re: Une danse du matin (Eponine)   Une danse du matin (Eponine) I_icon_minitimeMar 7 Avr - 16:53


Une danse du matin
À

la perspective de pouvoir passer du temps avec Esmeralda, le visage d'Eponine s'était illuminé. Il n'était guère simple, il faut le dire d'avoir de véritables amis, dans ce monde. Quand on était habitué à se jouer des autres, l'on accordait pas aisément sa confiance, l'on ne pouvait pas se le permettre. Cette dernière pouvait bien trop souvent être trompée, et Eponine ne pouvait pas le moins du monde reprocher aux autres ce qu'elle faisait sans arrêt. Ses connaissances, à quelques rares exceptions près, n'étaient jamais que fugaces, et ses amis véritables se comptaient sur le doigt de la main. Mais Esmeralda en faisait partie, quand bien même elles pouvaient parfois passer des semaines sans se voir. Elles savaient qu'elles pouvaient se parler sans craindre le jugement de l'autre. Voilà longtemps qu'elles n'avaient pas pu converser un peu. L'occasion était idéale, vraiment. Elle n'avait aucune mission à remplir, elle était lobre comme l'air, et quitte à ne plus avoir à être une Thénardier pour un moment, autant que ce soit en l'aimable compagnie de la gitane. Elles pourraient ainsi discuter de tout et de rien. Il y avait si longtemps qu'elles ne s'étaient pas ne serait-ce que se croiser. Elles auraient forcément bon nombre de choses à se dire. L'avantage, quand on "vivait" majoritairement dans la rue (d'accord, elles avaient un domicile, plus ou moins... mais elles appartenaient tout de même aux rues de Paname), c'est qu'on ne manquait généralement pas de choses à raconter... Et d'ailleurs, leur premier sujet de conversation s'imposait de lui-même au final.

-Tu sais, j'oublie tout le temps que tu t'es antiflée.


Il faut dire que le mariage d'Esmeralda n'était pas franchement de ces noces d'amour dont on lit le récit dans quelques romans à l'eau de rose (en même temps, Eponine ne savait pas lire). C'était un mariage gitan, déjà, ça changeait pas de mal. Ça s'était fait du jour au lendemain, et ça n'avait pas la même valeur que dans leur culture, alors forcément, ouais, imaginer Esmeralda mariée restait une chose étrange à concevoir sur elle, surtout que les regards que lui adressaient la gente masculine n'avaient rien à voir avec ceux que les hommes accordent à une femme-épouse. Sur ce point, on pouvait clairement affirmer qu'il y avait une très nette différence entre Esmeralda et Eponine. La première attirait les regards des hommes sans vraiment le vouloir, et Eponine, quant à elle, ne demandait le rgard que d'un seul d'entre eux, et cette faveur ne devait jamais lui être accordée. Il savait son nom, c'était finalement tout ce qu'elle pouvait espérer.

-Et comment tu le supportes, alors, ton légitime ?

Apparemment, ce n'était pas la grande joie non plus, si elle refusait de passer du temps avec son époux... Mais en même temps, c'est pas comme si elle avait eu l'occasion de choisir ou d'avoir des sentiments. En fait, il s'avérait que le coeur de la belle gitane flanchait totalement pour quelqu'un d'autre, mais de cela, Eponine ne savait rien encore.





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Message#Sujet: Re: Une danse du matin (Eponine)   Une danse du matin (Eponine) I_icon_minitimeVen 1 Mai - 21:37

Esmeralda & Eponine
Une danse du matin
Esmeralda et Eponine avaient des vies assez similaires sur de nombreux points, elles vivaient principalement dans la rue et devaient se débrouiller pour trouver de l’argent. Cependant, elles avaient aussi énormément de différences. La cadette était une gitane et par conséquence, elle vivait selon les principes de son peuple. Peuple où elle n’était pas née, mais ce détail la jeune femme l’ignorait complètement. Elle se trouvait donc effectivement mariée, même si c’était avec un homme qu’elle connaissait à peine et pour qui elle n’avait pas le moindre sentiment. Pas même celui de l’amitié, il n’y avait rien entre eux. Si Pierre Gringoire n’était pas devenu son époux, Esmeralda n’aurait sans doute même pas porté le moindre regard sur lui. Mais elle l’avait sauvé, sans raison particulière, de la pendaison en le prenant pour mari. Elle devait donc le supporter, le temps de leur union qui n’était pas définitive. Esmeralda voyait bien que son époux s’intégré aux gitans, qu’il devenait l’un des leur. Une fois ces quelques années passé, il n’aurait plus besoin d’elle pour faire le lien et elle serait enfin libre. Même si concrètement, elle ne se sentait pas moins libre pour autant.

Esmeralda se contenta d’hausser les épaules quand Eponine mentionna le fait qu’elle oubliait qu’elle était mariée, en même temps ce n’était pas étonnant. La jeune fille ne demandait pas que son amie se souvienne de ce détail, ce n’était pas grand-chose. Si Gringoire se trouvait être son époux, c’était simplement un concoure de circonstance. La gitane afficha un léger sourire quand son amie lui demanda comment cela se passait. Elle haussa une nouvelle fois des épaules, sans répondre de suite. Elle se contenta de tourner son regard vers Djali, se perdant une seconde dans ses pensées qui n’étaient évidemment pas tournées vers celui qui était son époux.

« Il est gentil. » Répondit-elle, encore plongée dans ses pensées, avant de lever son regard vers Eponine. « Il parle beaucoup et n’attends que de moi que je l’écoute. Du moins, il ne demande pas plus. » Evidemment, le poète avait bien tenté au début de consommer son mariage, mais il avait vite compris que c’était peine perdu avec la gitane. « C’est un homme de lettre, ceux qui savent lire, mais aussi qui savent écrire. Il m’apprend des mots. » Esmeralda s’approcha un peu d’Eponine, attrapant son bras, alors qu’un large sourire venait orner son visage. « Il m’a appris que le mot Phoebus, veut dire soleil. »

Cela sortait sans aucun doute de nul par pour Eponine, mais Esmeralda comprenait parfaitement ce qu’elle disait. Phoebus, son Phoebus, son capitaine, son chevalier, son soleil donc puis que son nom signifiait cela. Esmeralda avait compris des paroles de l’homme qu’elle avait épousé que Phoebus avait été un dieu, ce qu’elle ne pouvait qu’approuver. L’homme pour lequel son cœur battait ne pouvait qu’être un dieu. Elle ne pouvait qu’être amoureuse d’un dieu. Du moins, c’était ce qu’elle croyait. Mais évidemment, la jeune femme était complètement aveuglé par son jeune cœur de jouvencelle.
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Message#Sujet: Re: Une danse du matin (Eponine)   Une danse du matin (Eponine) I_icon_minitimeSam 2 Mai - 16:13


Une danse du matin
É

ponine n'était pas vraiment au fait des traditions gitanes et de ce qu'elles pouvaient bien impliquer... elle n'y voyait un peu plus clair que grâce à Esmeralda, qui était la seule personne dans toute cette communauté qu'elle côtoyait et avec qui il lui arrivait de parler régulièrement. Elle avait compris grâce à elle que le mariage n'avait pas le même sens selon leurs traditions que selon les usages catholiques, beaucoup plus lourds, qui vous liaient à tout jamais à la même personne et vous couvrait de disgrâce si ce mariage s'avérait une défaite, une défaite dont il faudrait aller porter le poids tout au long de son existence. Même consciente de cela, il arrivait à Ponine que de rêver au mariage. Elle avait envie, un jour, d'avancer vêtue d'une belle robe blanche, jusqu'à l'autel et à un avenir plus radieux... Après tout, pourquoi n'y aurait-elle pas le droit ? Ils avaient bien fallu que ses parents s'épousent à un moment ou à un autre, non ? Ceci dit, elle ne se leurrait pas vraiment. Si noces il devait y avoir un jour, que ce soit pour elle ou pour Azelma, ce serait sans aucun doute le résultat d'une transaction sordide entre leurs parents et elle ne savait quel obscur individu, certainement pas le résultat d'une intrigue romantique comme Ponine devait se contenter d'en espérer. Non, si elle se mariait un jour, ce ne serait sans doute pas au beau Marius qu'elle dirait oui. De toute façon, pour lui dire quoi que ce soit, encore faudrait-il qu'il la remarque, qu'il la remarque vraiment, et qu'il comprenne ce que sous-entendait chaque mot prononcé, et chaque regard adressé. Autant dire que cela n'arriverait jamais.

Mais le mariage de la bohémienne était de nature différente. Il avait été le fruit des circonstances, et n'engageait pas la jeune femme à vie. Au moins l'homme auquel elle était temporairement liée la traitait visiblement bien, c'était le principal. Si en plus il était agréable et lettré, c'était un supplément confortable. Peut-être qu'il faudrait qu'elle le lui présente, son poète, il pourrait lui apprendre de nouveaux mots à elle aussi. Ainsi, elle arriverait à parler, et parler bien, en présence de son voisin. Souvent, elle se sentait si inculte et bête en présence de Marius. Elle aurait aimé pouvoir et savoir briller en faisant comme ces dames qui savent bien parler et qui vous coupent la chique en deux répliques tant elles ont su se remplir la tête de mots alors que la sienne était creuse de vocable élaborée. Ouais, son Gringoire aurait pu lui sauver la mise. Elle était à deux doigts de le demander à Esmeralda quand celle-ci fit mention d'un mot qu'elle n'avait clairement jamais entendu avant. Phoebus ? Que diable était-ce qu'un Phoebus ? Ça voulait dire soleil ? D'accord, mais jamais elle n'avait entendu quiconque chez les gens d'en bas comme de la haute prononcer un "le phoebus brille haut dans le ciel ce matin"... Et pourtant, cette révélation avait l'air de transporter Esmeralda de bonheur.

-Phoebus ?  Qu'est-ce que c'est que c't'oiseau-là ?





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Message#Sujet: Re: Une danse du matin (Eponine)   Une danse du matin (Eponine) I_icon_minitimeMar 19 Mai - 14:51

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Esmeralda ne se rendait même pas compte qu’elle n’était pas claire quand elle parlait de Phoebus à Eponine. Mais ce n’était pas volontaire, elle n’avait pas cherché à perdre son amie. Elle se contentait simplement de dire ce qui passait dans son esprit et Phoebus en était omni présent. Même si jusqu’à présent, la gitane n’avait pas encore parlé de son beau capitaine à son amie. Les deux femmes parlaient jusqu’à présent de l’époux de la gitane, mais maintenant cette dernière ne pensait plus qu’à celui qui hantait son esprit. Eponine la questionna sur ce qu’était Phoebus, Esmeralda ne se senti pas vexé une seule seconde qu’elle ne soit pas au courant, cela même si elle trouvait difficile de passer à côté de l’information que le capitaine de la garde se nommait Phoebus. A la question de son amie, la gitane afficha un grand sourire, alors que sa chèvre poussait un long bêlement d’insatisfaction. Djali n’aimait pas Phoebus comme sa maitresse, sans doute parce que cette dernière avait tendance à la délaisser pour lui. Mais ça, encore une fois, Esmeralda ne le remarquait même pas.

« Phoebus est un soleil. » Répondit-elle de manière énigmatique, sans perdre de son sourire. Sa voix était légèrement plus aiguë que d’ordinaire, comme à chaque fois qu’elle parlait de l’homme de ses rêves. Esmeralda n’était pas bien plus claire dans ses propos, mais elle n’avait pas l’intention d’en rester là. Elle avait évidemment envie d’en dire plus, elle pouvait passer des heures à parler de Phoebus à une personne digne de confiance comme Eponine. Cela changeait un peu de ses songes solitaires. Elle ne parlait jamais de l’homme à quelqu’un d’autre, pas comme elle avait envie de le faire avec son amie. Elle avait mentionné l’existence de cet homme à son mari, mais elle n’était pas rentrée dans les détails. Quoi qu’elle ne semblait pas vraiment capable d’être beaucoup plus explicite. « C’est un magnifique soleil, avec sa belle armure et son épée. » Esmeralda marqua une pause, souriant de plus belle, les yeux pleins d’étoiles, comme à chaque fois qu’elle pensait à Phoebus. « Je suis sûr que si tu le voyais, tu le trouverais aussi beau et charmant que moi. »

Elle en était persuadée oui, elle était incapable d’imaginer son amie insensible au charme de son beau Phoebus. Et elle n’en ressentait pas vraiment de jalousie. Elle ne voyait pas pourquoi elle devrait se sentir jalouse de toute façon, puisqu’évidemment le capitaine de la garde était un homme magnifique. Esmeralda osait à peine croire qu’il puisse un jour vraiment poser son regard sur elle, la remarquer et peut-être l’aimer. Oui, elle avait envie qu’il l’aime, qu’il la remarque. Elle ne pouvait pas s’empêcher de rêver à une vie douce et agréable en sa compagnie, qu’ils puissent vivre leurs amours. C’était beau de rêver et elle n’avait pas l’intention d’arrêter de le faire. Même si cela risquait dans le futur de lui faire voir énormément de déception.
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Message#Sujet: Re: Une danse du matin (Eponine)   Une danse du matin (Eponine) I_icon_minitimeDim 24 Mai - 10:00


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U

n soleil avec une armure et une épée, vraiment ? Si Eponine ne connaissait pas mieux son interlocutrice, elle en viendrait à croire qu'elle souffrait d'une crise de délire, mais elle la connaissait bien, elle savait pertinemment qu'elle n'y était pas sujette. Il fallait trouver l'explication ailleurs. Dans l'armure et l'épée, certainement. Il devait s'agir d'un homme, et Phoebus d'un prénom, celui d'un beau soldat qui avait visiblement tourné la tête à la jeune femme. Esmeralda serait-elle donc amoureuse ? Voilà qui était manifestement un mal quotidien, dont toutes les jeunes femmes devaient souffrir à un moment ou à un autre. Eponine espérait seulement que, dans le cas d'Esmeralda, elle ait eu la chance de trouver un amour qui puisse être partagé, et qui ne soit pas concurrencé par les beaux yeux d'une jolie blonde de la haute, qui d'un battement de cil vous fait prendre conscience que vous ne serez jamais à la hauteur... Elle allait être optimiste pour Esmeralda, et cet homme qui devait être un soldat, à en juger par les quelques éléments de descriptions que la bohémienne voulait bien lui accorder. Après tout, il n'y avait absolument rien de surprenant à ce qu'un homme sache succomber à son charme (en fait, il y en avait même bien plus d'un, mais cela, la jeune femme l'ignorait, bien sûr), elle était vraiment belle et il suffisait de la voir danser une seule fois, de constater les regards autour d'elle, celui des hommes, surtout, pour comprendre qu'elle était aisément capable de séduire, même quand elle avait le sentiment de ne pas le faire... C'était un don qu'Eponine, pour sa part, ne possédait absolument pas... Ou avait le sentiment de ne pas posséder quoi qu'il en soit. Puisque les regards des hommes préféraient visiblement se perdre dans d'autres.

-Ma foi, j'ai assez de mon propre soleil pour pas heurter ma rétine à çui d'un autre quidam.


À trop fixé le soleil, on en deviendrait rapidement aveugle, pas vrai ? Oui, elle avait son propre soleil. Il n'en portait certes pas le nom (d'ailleurs, à la vérité, la demoiselle ne savait absolument pas ce que Marius pouvait bien signifier, mais elle imaginait que sa définition devait être emprunte de talent et de noblesse), mais c'était tout comme, pour elle, et il lui suffisait amplement, même si, de toute évidence, elle ne lui suffisait pas du tout pour sa part. Enfin, il n'était pas question d'elle dans tous les cas, et il valait mieux qu'il ne soit pas question d'elle, parce qu'elle trouvait ça passablement déprimant que de faire le récit de ses amours contrariées et inaccessibles. Il semblait à Eponine que pour la part d'Esmeralda, sa situation, était tout de même plus agréable et beaucoup plus enviable. Elle le lui espérait, en tous cas...

-Mais j'aimerais bien le rencontrer, ton Phoebus, s'il te tient tant à coeur.
Elle sentait bien que la gitane avait envie d'en parler, et la jeune Thénardier comprenait aisément pourquoi... Dis-moi, comment tu l'as rencontré ?




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Message#Sujet: Re: Une danse du matin (Eponine)   Une danse du matin (Eponine) I_icon_minitimeMer 17 Juin - 23:34

Esmeralda & Eponine
Une danse du matin
Esmeralda avait finalement commencé à parler de Phoebus à son amie, ce qu’elle n’avait pas encore eu l’occasion de faire. Pourtant, elle passait son temps à penser à lui, et cela pouvait sembler logique qu’elle mentionne son beau capitaine à Eponine. Elle se montra assez énigmatique au début, mais fini par être un peu plus explicite ensuite. En tout cas, suffisamment pour que la jeune femme sous ses yeux comprenne ce qu’elle voulait dire. Elle parlait évidemment d’un homme, son soleil qui brillait si fort dans son cœur, heureusement qu’Eponine avait réussi à comprendre ce qu’elle avait dit. Esmeralda ne pouvait pas s’empêcher de sourire maintenant qu’elle commençait à parler de Phoebus, maintenant que son esprit était de nouveau entièrement tourné vers lui. Même quand Eponine mentionna le fait qu’elle avait de son propre soleil, elle continuait de sourire alors qu’elle savait parfaitement que la situation n’était pas des plus agréables pour elle. Esmeralda connaissait la situation de son amie et le fait qu’elle vivait un amour à sens unique. Elle ne se rendait pas encore compte que c’était également son cas, que Phoebus n’avait aucun sentiment pour elle. Une attirance oui, mais clairement pas de sentiment. Au fond, le capitaine ne devait même pas savoir ce que cela faisait réellement d’aimer. Pour l’instant cependant, la danseuse se contentait d’être sur un petit nuage et avait même tendance à se montrer tête en l’air. Peut-être qu’Eponine n’avait aucune envie qu’elle la bassine avec ses histoires. Quoi que sinon, elle ne lui poserait pas de question sur leur rencontre.

« Il m’a sauvé la vie. »
Dit-elle, son sourire s’allongeant de plus belle et ses yeux se remplissant d’étoile. Elle aimait se souvenir de ce moment-là. « Il m’a sauvé d’un monstre qui voulait me faire du mal. »

Même si ce détail était légèrement plus perturbant, Esmeralda voulait surtout se concentrer sur le fait que son beau capitaine l’avait sauvé. Il devait forcément l’aimer pour lui avoir sauvé la vie de cette manière, pour l’avoir empêché de finir dans les griffes du monstre. Monstre qu’elle avait quand même aidé peu de temps après en lui donnant de l’eau. Ce sonneur de cloche lui faisait encore un peu peur, il l’a dégouté clairement, mais elle avait quand même eut pitié pour lui. Parce qu’elle avait un grand cœur, un trop grand cœur.

« J’aimerais bien te le présenter également, pour que tu le vois. » Peut-être qu’ainsi, Eponine pourrait l’aider à ouvrir les yeux. Lui montrer que la jeune femme avec qui son capitaine passait du temps, n’était pas simplement un membre de sa famille mais également une fiancée. Qu’il n’y avait que de l’envie sexuelle dans son regard et non de vrais sentiments. « Je le croise souvent sur le parvis de Notre Dame. »

Et c’était principalement parce qu’il avait pour mission d’éloigner les gitans de cet endroit, mais Esmeralda n’avait aucune envie de voir les choses de cette manière. Elle profitait simplement de chaque instant qu’elle pouvait passer près de Phoebus, quand elle pouvait le voir et l’observer.
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Message#Sujet: Re: Une danse du matin (Eponine)   Une danse du matin (Eponine) I_icon_minitimeSam 20 Juin - 12:02


Une danse du matin
A

h, l'amour et la capacité incroyable qu'il avait de vous ronger l'âme, de vous accaparer l'esprit, de changer votre vie ! Eponine en connaissait quelque chose, et elle découvrait non sans amusement que la jeune femme souffrait du même mal qu'elle... Enfin, souffrir n'était sans doute pas un verbe approprié pour parler de ce qui arrivait à la belle danseuse, car contrairement à son amie, elle semblait aux anges, extatique. Elle éprouvait pour le moins ce que la jeune femme s'imaginait éprouver également si le beau Marius oubliait un instant sa jolie blonde du jardin du Luxembourg pour s'intéresser à elle... Mais, bien évidemment, cela n'arriverait jamais... Enfin, faute de pouvoir se réjouir de son propre bonheur (à ce stade, le bonheur était une utopie totale auquel la demoiselle ne pensait pouvoir accéder qu'en rêve), elle était heureuse de voir son amie à ce point euphorique à la seule mention du nom de l'homme qu'elle aimait. Il faut dire que cet homme en question, ce "soleil", puisque c'était ce que ce nom signifiait, semblait avoir tout du héros, du prince charmant des contes qu'on lui racontait dans son enfance, quand on s'en souciait encore, de son enfance. Il lui avait sauvé la vie d'un monstre. L'explication était vague, et Ponine aurait su s'inquiéter de ce que pouvait être ce monstre en question si la jolie bohémienne semblait y accorder de l'importance, ce qui n'était pas le cas, elle était accaparée par son soleil et rien d'autre, absolument rien d'autre. Il lui avait sauvé la vie, ne serait-ce que pour cela, Eponine ne pouvait, par principe, qu'apprécier le beau Phoebus.

Il fallait donc qu'elle le rencontre, et la jeune femme fut donc ravie d'entendre que son interlocutrice était tout à fait de son avis. Seulement, elle lui donna ensuite une information qui changeait pour le moins sa perception de la situation. Elle le croisait souvent sur le parvis de Notre-Dame ? ... Elle le croisait... Cela semblait signifier qu'il n'y avait pas véritablement d'intrigue amoureuse entre eux. En même temps, l'affaire était évidemment délicate. Esmeralda était mariée, même si ce mariage n'avait pas la même valeur que celle que l'on donnait dans la religion qu'elle adoptait plus qu'elle ne pratiquait, par éducation surtout, pour ce qu'elle avait reçu d'éducation... La rue lui avait finalement plus enseigné que ses braves parents... Qui n'étaient pas si braves. Il se pouvait qu'elle n'ait guère le droit d'exprimer trop fermement son affection pour un autre, quoi qu'elle ne se privait pas de le faire avec elle, avec la légèreté la plus totale et l'innocence la plus grande.

-Et tes sentiments...
demanda-t-elle avec un soupçon de prudence, mais pas trop quand même. Il les partage, dis-moi ?

C'est que si tel n'était pas le cas, l'enthousiasme de la belle risquait fort e rapidement fondre comme neige au soleil pour laisser sa place à des espoirs vains, des remords, et l'incapacité à l'oubli. Du moins si elle agissait comme Ponine le faisait elle-même. Ceci dit, elle ne savait sans doute pas toutes l'histoire. Certains amours partagés savaient être discrets et se jouer de regards avant d'être concrets. Marius lui en avait appris quelque chose.




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Message#Sujet: Re: Une danse du matin (Eponine)   Une danse du matin (Eponine) I_icon_minitimeSam 11 Juil - 19:27

Esmeralda & Eponine
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Esmeralda avait vraiment envie de présenter son soleil à son amie. Elle avait envie qu’Eponine le voit et qu’elle se rende compte qu’il était aussi beau que ce qu’elle disait. Evidemment, quand elle mentionnait le fait de les présenter, on ne pouvait pas vraiment appeler ça comme ça. Il n’y avait techniquement pas de relation entre la gitane et le chevalier de la garde. Elle se contentait de rêver, ce qu’elle faisait d’ailleurs merveilleusement bien. Si cela n’avait tenu qu’à elle, elle pourrait clairement s’inventer une relation avec Phoebus. Mais elle ne pouvait pas vraiment mettre ses rêves en action, elle était déjà bien heureuse de pouvoir rêver et se laisser emporter par son amour. C’était ce qui lui permettait d’être heureuse actuellement, la chose qui lui permettait d’avancer dans sa vie. Et elle oubliait tout ce qui pouvait la préoccuper autrement. Elle était amoureuse et elle adorait ce sentiment, elle se sentait capable de faire n’importe quoi pour celui qui faisait battre son cœur. Même capable de trahir sa promesse d’être encore innocente afin de retrouver ses parents (autant dire qu’elle était prête à offrir son corps).

« Je suis certaines qu’il m’aime oui. »
Dit-elle toujours avec le même enthousiasme dans la voix quand Eponine lui posa la question. Non, elle ne se laissait pas emporter par le doute avec la question de son amie, parce qu’elle était vraiment persuadé que Phoebus l’aimait. Ce n’était pas possible autrement, c’était le destin. Esmeralda était persuadée que son beau capitaine était son âme sœur, son destin, il n’y avait aucun doute à avoir. Les sentiments qu’elle avait pour son beau soleil étaient forcément partagés. « Je le vois dans son regard, quand il me regarde. »

Les joues de la jeune femme se rosirent légèrement à cette pensée. Elle était évidemment incapable de réellement interpréter ce qu’elle voyait dans les yeux de Phoebus quand ce dernier posait son regard sur elle. Comme elle n’avait jamais encore vu la passion qu’il y avait dans les yeux de ce maudit prêtre qu’elle n’aimait pas ou dans les regardes des hommes qui l’observaient danser. L’esprit de la gitane était bien trop pur et innocent pour qu’elle puisse une seule seconde penser à ce genre de chose. Même avec son mari elle ne pensait pas à cela. En même temps, Gringoire avait compris que cela ne servait à rien d’avoir ce genre de pensée envers elle, qu’elle ne se laisserait pas aller de cette manière.

« Pourquoi tu me demande ça ? »

Lui demanda-t-elle de nouveau en toute innocence, son sourire toujours encré sur son visage. Bizarrement, elle trouvait qu’il y avait quelque chose d’étrange dans la manière qu’avait son amie de lui poser la question. Comme si elle doutait de la situation. Mais il n’y avait aucune raison de douter, bien au contraire. Il n’y avait sans doute pas amour plus pur et puissant que celui que la gitane partageait avec son beau soleil. De son sens en tout cas, puisque l’autre sens c’était une tout autre histoire.
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Message#Sujet: Re: Une danse du matin (Eponine)   Une danse du matin (Eponine) I_icon_minitimeDim 12 Juil - 14:23


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P

lus cela allait, plus Eponine se disait que son interlocutrice n'avait peut-être au final parlé qu'une seule fois avec son beau soleil, et se berçait à présent de douces illusions. Elle ne pouvait pas l'en blâmer en soi, il ne lui avait pas fallu beaucoup plus de temps pour tomber sous le charme du beau Marius, tout comme il n'avait fallu qu'un regard à ce dernier pour s'éprendre de Cosette (et preuve en était que ces sentiments élevés pouvaient bel et bien être partagés)... Ses sentiments étaient compréhensibles... Mais Eponine craignait vraiment de voir Esmeralda être déçue et avoir le coeur brisée. Elle tenait à son amie, et elle ne pouvait pas s'empêcher d'être pessimiste. N'importe quel homme pouvait tomber sous le charme d'Esmeralda, elle était ce qu'il y a de plus sublime et charmante, mais elle avait autant la candeur que le charme. Aimer donnait des ailes, c'est une certitude, mais ne pas l'être en retour, cela vous les arrachait si violemment, et ça pouvait faire si mal. Évidemment, elle expérimentait tant est si bien le dernier cas de figure qu'elle était devenue très défiante vis à vis des élans du coeur, qui étaient malheureusement incontournables. Ponine avait envie de protéger Esmeralda, et en même temps, ce n'était pas son rôle, ce n'était pas sa place. Et elle s'en voudrait de juger une idylle qu'elle ne pouvait pas complètement comprendre et d'accuser des sentiments qui étaient peut-être sincère, d'un côté comme de l'autre. La confiance douce et farouche de la bohémienne semblait difficilement pouvoir être reniée, à moins de se montrer d'une cruauté dont la demoiselle Thénardier ne se sentait pas capable. Elle avait posé sa question, elle avait eu la réponse à laquelle elle s'était quelque part attendue (car qu'aurait-elle pu lui rétorquer d'autre ? Elle était trop heureuse pour potentiellement croire ne pas être aimée), elle n'était pas une briseuse de rêve. Ça, y'avait ses parents pour jouer ce rôle à sa place.

-Pour rien.
finit-elle donc par répondre.

À quoi bon la mettre en garde ? Elle n'aurait pas la moindre envie de l'écouter. Et elle n'avait pas envie de se disputer avec elle. Qui sait ? Peut-être l'avenir donnerait-il tort à Ponine, qui avait tendance à prendre son cas pour une généralité, dans tous les cas, ce n'était pas à elle de désillusionner son interlocutrice. Ça devait être agréable, après tout, que de vivre dans cette bulle faite de rêves et de certitudes, de se sentir léger et intouchable... Eponine avait l'impression d'avoir immédiatement connu de l'amour le pire sans rien obtenir du meilleur, et pourtant, elle savait parfois se satisfaire d'une simple conversation avec Marius, même si elle ne devait mener nulle part, ou d'espérer qu'il oublie sa jolie blonde distinguée pour ne plus savoir que poser les yeux sur elle. Elle ne pouvait pas reprocher à Esmeralda de rêver. Rêver, parfois, c'est tout ce qu'on possède, et en l'occurrence, en terme de biens, toutes les deux, elles n'avaient pas grand chose.

-Je suis très heureuse pour toi, Esme, vraiment.





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Message#Sujet: Re: Une danse du matin (Eponine)   Une danse du matin (Eponine) I_icon_minitimeJeu 6 Aoû - 17:14

Esmeralda & Eponine
Une danse du matin
Esmeralda se faisait de belles illusions et elle vivait dans un rêve qu’elle s’était créé elle-même. Quand elle parlait de Phoebus, elle ne pouvait que croire que l’homme était éperdument amoureux d’elle. Elle ne pouvait pas imaginer autre chose après tout, même si concrètement les deux jeunes gens ne s’étaient jamais vraiment parlé. L’homme lui avait sauvé la vie des griffes de ce monstre qui avait tenté de l’enlever, mais en dehors de cela ils n’avaient pas tant que ça de contact non plus. Esmeralda se permettait de rêver en le voyant, de se perdre dans son regard. Elle l’aimait à la folie, comme jamais elle n’avait pu aimer quelqu’un dans sa vie (elle découvrait d’ailleurs ce que c’était qu’aimer sincèrement), elle ne voulait pas imaginer autre chose que des sentiments réciproques. C’était bien trop triste d’imaginer le contraire de toute façon et Esmeralda n’avait aucune envie de penser de la sorte. D’ailleurs, elle ne manquait pas de se questionner sur la raison qu’avait son amie Eponine de se demander si ses sentiments étaient partagés par Phoebus. Elle ne pouvait pas s’empêcher de trouver quelque chose d’étrange dans cette question, mais quand Eponine lui répondit que ce n’était pour rien, elle oublia rapidement ses doutes. En même temps, elle préférait largement se concentrer sur les bonnes choses. Elle aurait largement l’occasion de souffrir dans le futur, autant qu’elle en profite un maximum avant. Et son sourire s’intensifia encore plus quand elle entendit Eponine lui dire qu’elle était heureuse pour elle.

Evidemment, la jeune femme avait conscience que son amie ne vivait pas une situation agréable de son côté et elle en faisait peut-être un peu trop avec son propre bonheur. Mais elle peinait à se retenir. Elle était foncièrement heureuse, elle aimerait que ça soit le cas également pour Eponine. Avec un peu de chance, elle allait connaitre le bonheur prochainement à son tour. Même si son Marius n’était semble-t-il pas celui qui devait la rendre heureuse, son cœur allait peut-être un jour battre pour quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui la méritait vraiment. Esmeralda ne put s’empêcher de prendre Eponine dans ses bras.

« Toi aussi tu rencontreras quelqu’un de bien. »

Esmeralda vivait sur son petit nuage et elle avait envie de le partager avec les personnes qu’elle aimait. Elle ne pouvait qu’espérer voir Eponine aussi heureuse qu’elle un jour, même si elle ne se rendait pas compte que ça ne passait pas forcément par l’Amour. Avant de rencontrer Phoebus, la jeune femme avait cru être heureuse (ou du moins, pas plus malheureuse que d’autre). Mais elle avait le sentiment de revivre maintenant que son cœur battait la chamade pour cet homme. Elle pensait donc à présent que le fait d’aimer était la meilleure façon d’être heureux dans la vie, même si elle ne se rendait pas compte que c’était également le meilleur moyen d’être malheureux. Pourtant, elle se rendait bien compte que certaines personnes souffraient des sentiments qu’ils avaient pour quelqu’un, comme Eponine justement.
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Message#Sujet: Re: Une danse du matin (Eponine)   Une danse du matin (Eponine) I_icon_minitimeSam 8 Aoû - 16:02


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B

ien sûr, l'enthousiasme et le bonheur d'Esmeralda faisaient plaisir à voir et si, par miracle, son Phoebus partageait ses sentiments, les partageait très sincèrement, alors cela lui faisait chaud au coeur, mais Esmeralda devait reconnaître, tout de même, même si c'était injuste, que ce bonheur lui faisait un peu mal. Ça ne se faisait pas, pas vrai ? En toute logique, elle aurait dû être sincèrement heureuse pour son amie et ne pas laisser ses considérations personnelles entacher le tout... Elle n'y arrivait pas. Elle savait que c'était injuste, mais c'était comme ça. Elle se sentait d'humeur à accepter le bonheur des autres quand elle-même saurait trouver le sien. Oui, elle n'avait peut-être pas été complètement honnête, même si elle préférait quand même que la jeune femme connaisse au moins un temps le sentiment d'être profondément heureuse, même si elle devait tomber de haut à un moment donné que la savoir au fond du trou. Peut-être faudrait-elle tout simplement qu'elle s'abandonne à un optimisme trop longtemps négligé et qu'elle accepte l'idée qu'un jour, les choses s'amélioreraient. Elle n'avait pas toujours été malheureuse, après tout. Quand elle, Zelma et ses parents vivaient à Montfermeil, la vie n'était pas si terrible. Et ses parents, même si c'était sûrement une considération horrible, n'étaient pas éternels. Un jour, qui sait, elle saurait se libérer de leur emprise. Un jour, qui sait, comme l'espérait la belle bohémienne pour elle, elle trouverait un homme bien, et un homme qui l'aimera à son tour.

Ponine apprécia l'étreinte que lui accorda son amie. C'était bien d'obtenir un peu d'affection, on lui en refusait si souvent. Elle ne voulait pas la contredire ou la contrarier, sans quoi elle aurait sûrement répliqué qu'elle avait déjà trouvé quelqu'un de bien, son seul défaut était d'aimer quelqu'un d'autre. Marius était tout ce qu'elle était capable d'aimer, et au fond, même si c'était impossible, même si c'était peut-être une punition divine qu'elle se coltinait pour tous ses méfaits, elle ne voulait pas en aimer un autre. Elle ne s'en pensait pas capable. Aucun autre homme n'avait d'importance, aucun autre homme ne savait lui faire ressentir ça, aucun autre homme ne lui donnerait jamais à ce point l'envie de se perdre et de se trouver, l'envie de lui appartenir, quitte à se sacrifier pour lui. Il était quelqu'un de bien, c'était elle qui ne l'était pas. Comment vouloir quelqu'un d'autre ? Elle aurait le sentiment de le trahir, alors même que lui s'en moquait complètement. Même, il serait capable, au même titre que la jeune femme, de lui témoigner toute son amitié plutôt que de comprendre qu'elle avait toujours désiré plus.

-Qui sait ?


Elle haussa les épaules. Au fond, elle savait déjà. C'était lui. Lui et personne d'autre, absolument personne d'autre, et comme elle pouvait être obstinée, elle serait bien capable de négliger ce qu'elle pourrait pourtant avoir juste sous les yeux.

-J'ferais bien d'y aller, j'crois.
ajouta-t-elle alors.

Elle n'avait pas envie de s'appesantir plus longtemps sur le sujet. À vrai dire, oui, elle fuyait pour le moins la conversation.




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Message#Sujet: Re: Une danse du matin (Eponine)   Une danse du matin (Eponine) I_icon_minitimeDim 6 Sep - 21:29

Esmeralda & Eponine
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Il y avait de nombreux adjectif idéal pour qualifier Esmeralda, la danseuse gitane. La jeune femme était belle, naïve, gentille, innocente… et surtout égoïste. Ce n’était pas voulu bien sûr, elle ne cherchait pas spécialement à l’être, mais elle l’était. Depuis qu’elle avait laissé le beau capitaine entrer dans sa vie, elle négligeait complètement le reste. Elle était heureuse de parler de l’homme qui faisait battre son cœur à Eponine, sans réaliser qu’elle lui faisait du mal en même temps. Et pourtant, la jeune femme savait parfaitement que son amie était amoureuse d’un homme qui n’avait pas de sentiment pour elle, elle était parfaitement au courant de la situation. Ce qui ne l’empêchait pas de se pencher encore et encore sur sa vie, affirmant même qu’Eponine allait trouver un homme bien un jour. Non pas que ce Marius n’était pas bien, Esmeralda ne le connaissait pas du tout, mais quelqu’un qui allait l’aimer en retour. Elle l’espérait et le désirait vraiment pour sa camarade, ne se rendant pas compte que la jeune femme ne le voulait peut-être pas. Non, la gitane ne voyait rien parce qu’elle était complètement éblouit par les étoiles qui s’étaient logés dans ses yeux. Même concernant ses amies, dès qu’elle était lancée sur le sujet de Phoebus, elle n’était vraiment plus bonne à rien. L’égyptienne (qui n’en était pas une en réalité) aurait pu se rendre compte que cette conversation n’était pas approprié, mais rien du tout. Cependant, la jeune femme remarqua quand même le ton un peu sombre que sa camarade fit preuve quand elle affirma qu’elle devait y aller.

« D’accord, je dois rentrer aussi. »

Ce n’était pas vraiment le cas, mais Esmeralda n’avait pas spécialement envie de retenir Eponine de toute façon. Elles auraient bien sûr l’occasion de se revoir de nouveau, Paris avait beau être une grande ville, ce n’était quand même pas évident de constamment éviter les gens. Surtout pour des personnes comme elles, qui passaient du temps dans la rue afin de gagner leurs vies. La jeune femme adressa un nouveau sourire à son amie, la prenant encore une fois dans ses bras. Elle n’avait pas besoin de beaucoup se forcer pour sourire ces derniers temps, elle était foncièrement heureuse. Et elle aimerait pouvoir communiquer cette joie à tout le monde. Malheureusement, ce n’était pas vraiment possible. Après un dernier salue, Esmeralda s’éloigna donc pour rentrer dans la cours des miracles. Elle espérait pouvoir revoir Eponine rapidement, parce qu’elle l’appréciait sincèrement. Il n’y avait finalement que peu de personne qui étaient vraiment proche de la gitane, ou du moins que cette dernière considérait comme proche. Même si elle n’était pas du genre à se faire des ennemis (quoi que certaines personnes ne lui montrent pas vraiment leur vrai visage), elle n’avait pas non plus tout le monde pour amis. Disons qu’elle avait énormément de connaissance, pour très peu de vrai camarade. Eponine faisait partie des personnes que la gitane aimait vraiment, même si elle ne lui montrait sans doute pas de la meilleure des manières. Mais il ne fallait pas en vouloir à l’innocence de l’amour, à une fleur qui n’avait pas encore ouvert les yeux sur le monde.
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Message#Sujet: Re: Une danse du matin (Eponine)   Une danse du matin (Eponine) I_icon_minitime

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